Le FMI visé par une attaque informatique

Le Fonds monétaire international (FMI) a été la cible d'une attaque informatique sophistiquée plus tôt cette année, a révélé le quotidien New York Times, citant des hauts responsables de l'institution financière.

"Il s'est agi d'une brèche majeure", a déclaré au quotidien l'un de ces responsables, non identifié, selon lequel l'attaque, qui a duré plusieurs mois, est intervenue avant que n'éclate l'affaire Dominique Strauss-Kahn, ex-patron du FMI accusé d'agression sexuelle sur une employée d'hôtel à Manhattan. Le FMI n'était pas immédiatement joignable pour commenter cette information.

Un porte-parole cité par le journal a toutefois indiqué que le FMI menait une enquête et que l'institution était "pleinement opérationnelle". Le journal précise que la Banque mondiale, dont le siège dans la capitale fédérale est situé de l'autre côté de la rue, avait par précaution coupé les liens informatiques entre les deux entités durant l'incident.

Selon le New York Times, le personnel du FMI a été informé de cette cyberattaque mercredi dernier.

Les responsables cités par le journal n'ont pas dit d'où était partie cette attaque. Plus tôt ce mois-çi, les pirates informatiques du groupe "Anonymous" (Anonymes) avaient appelé à une attaque en ligne contre le FMI, afin de protester contre les restrictions sévères imposées à la Grèce dans le cadre de son sauvetage financier.

Trois pirates informatiques du réseau "Anonymous" arrêtés

Trois pirates informatiques considérés comme les responsables pour l'Espagne de l'organisation internationale "Anonymous" et accusés d'attaques contre des sites Internet officiels ont été arrêtés, a annoncé le 10 juin la police. Ces "hackers" qui ont été interpellés à Barcelone (Nord-Est), Valence (Est) et Almeria (Sud), étaient "des experts informatiques" capables de "crypter" leurs échanges, a expliqué le commissaire Manuel Vazquez, chef de la Brigade d'investigation technologique de la police espagnole.

Deux des pirates "n'avaient pas de connexion Internet chez eux" pour ne pas éveiller les soupçons et accédaient au web en passant par les connexions wifi (sans fil) des voisins, a expliqué le policier lors d'une conférence de presse pour présenter cette opération, la "première" en Espagne contre Anonymous.

Anonymous est une "organisation de hackers structurée en cellules indépendantes" qui lancent des attaques coordonnées contre des sites Internet, notamment à travers une myriade d'ordinateurs infectés par des virus et contrôlés à distance.

Cette organisation est considérée comme une "menace" par l'OTAN pour les risques de piratage ou de blocage informatique qu'elle fait peser sur les systèmes de l'Alliance atlantique, selon la police espagnole.

Parfois qualifié de "Robin des bois" informatique, Anonymous s'était fait connaître par des attaques contre les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard, en réponse à leur décision de bloquer les versements au site de publication d'informations confidentielles WikiLeaks.

Cette organisation a déjà été visée par des opérations policières aux États-Unis et au Royaume-Uni. Au domicile de l'un des trois pirates, les enquêteurs ont retrouvé un serveur informatique à partir duquel des attaques ont été menées contre les sites des gouvernements d'Égypte, d'Algérie, de Libye, d'Iran, du Chili, de Colombie et de Nouvelle-Zélande.

Ce matériel a été retrouvé à Gijon (Nord-Ouest de l'Espagne), lors d'une perquisition au domicile d'un homme de 31 ans soupçonné d'avoir coordonné des attaques et lui-même arrêté à Almeria.

À partir du même serveur, des attaques ont également été lancées contre la boutique en ligne de PlayStation du géant de l'électronique japonais Sony, les sites des banques espagnoles BBVA et Bankia, et le groupe d'électricité italien Enel.

Ces pirates sont aussi accusés d'avoir mené récemment des attaques contre les sites web du parlement espagnol, de la police régionale de Catalogne, de la Commission électorale espagnole ou encore du syndicat UGT.

Ces attaques ont été le plus souvent menées par "déni de service", a indiqué le commissaire Vazquez, ce qui consiste à paralyser un service Internet avec une avalanche de requêtes simultanées.

Les trois pirates "aidaient les personnes qui voulaient participer à des attaques à configurer leurs ordinateurs" et disposaient aussi d'un "manuel sur la manière de conserver l'anomymat sur Internet", a précisé le policier.

AFP/VNA/CVN

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