>>La croissance dans la zone euro va rester faible, selon le FMI
>>La troïka revient en Grèce cette semaine, avec déjà des contradictions de calendrier
Ce n'est toutefois pas la seule condition posée par le Fonds monétaire international pour participer au troisième renflouement de la Grèce depuis 2010 : Athènes devra également adopter un paquet "complet" de réformes, a déclaré un haut cadre de l'institution.
"De décisions difficiles sont requises des deux côtés" et "le FMI ne participera qu'une fois que ces deux conditions seront remplies", a mis en garde ce responsable sous couvert de l'anonymat, assurant toutefois que cela "prendra du temps" et, sans doute, plusieurs mois. "Personne ne peut avoir l'illusion qu'une partie peut régler le problème seule", a-t-il déclaré.
Cette déclaration intervient en pleine négociation à Athènes entre le gouvernement grec d'Alexis Tsipras et les hauts représentants des créanciers, UE, BCE et FMI, visant à la finalisation de l'accord sur le nouveau prêt au pays d'ici le 20 août, date à laquelle Athènes doit rembourser 3,2 milliards d'euros à la BCE.
Incertitude politique
Le FMI admet lui-même qu'il ne participe pas en "simple spectateur" à ses discussions avec le gouvernement grec, qui ont péniblement commencé cette semaine sur fond d'un climat d'incertitude en Grèce, où des élections générales anticipées pourraient être convoquées.
La majorité du comité central du parti de gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras a voté le 30 juillet en faveur de la tenue d'un congrès extraordinaire en septembre, approuvant la proposition du Premier ministre grec qui vise à définir une position commune sur l'accord avec les créanciers.
Avec ce vote, Alexis Tsipras, également dirigeant de Syriza, semble avoir gagné son pari vis-à-vis des frondeurs du parti, qui souhaitaient un congrès avant même la finalisation de l'accord.
L'objectif d'Alexis Tsipras est de préserver l'unité de son parti après l'opposition de certains membres de Syriza contre l'accord passé le 13 juillet avec ses créanciers sur un nouveau prêt international, accompagné de la poursuite d'une politique de rigueur.
Les 15 et 22 juillet, une trentaine des 149 députés de Syriza ont voté contre les premières réformes demandées par les créanciers et le Premier ministre ne dispose plus de la majorité de 151 députés (sur 300) pour appliquer le nouvel accord sans le soutien de trois partis d'opposition.
Exigences sur la dette
Toutefois, la réserve du FMI pourrait poser un problème de taille à certains pays Européens, Allemagne en tête, qui ont fait de la présence du FMI une des conditions à un possible plan d'aide de quelque 86 milliards d'euros à Athènes.
Selon le FMI, les négociations, qui devraient associer pour la première fois le 31 juillet les ministres grecs des Finances et de l'Économie grecs, n'aborderont pas les questions "cruciales" conditionnant son implication dans le plan d'aide.
"Il est clair que ces discussions ne toucheront pas pour le moment à un certain nombre de questions cruciales pour un programme à moyen terme", a déclaré le responsable du FMI.
La question de la dette restera ainsi hors des discussions alors qu'elle est centrale pour le FMI, qui ne peut accorder des prêts à un pays que si sa dette est jugée "soutenable".
Or la dette grecque, qui flirte avec les 170% de son produit intérieur brut, ne pourrait remplir les critères du FMI que si les Européens consentent un allègement "important", a redit le 29 juillet la patronne de l'institution Christine Lagarde.
"Un volet de restructuration de dette est inévitable", a-t-elle répété. Contacté par l'AFP, un responsable européen a minimisé la portée de cette mise en garde. "Tout cela semble tout à fait dans la ligne du sommet (du 13 juillet) et compatible avec le calendrier européen", a-t-il estimé. "Ce qui compte c'est de faire des progrès sur le terrain et c'est ce que nous faisons, avec le FMI", a-t-il ajouté.
>>La troïka revient en Grèce cette semaine, avec déjà des contradictions de calendrier
Ce n'est toutefois pas la seule condition posée par le Fonds monétaire international pour participer au troisième renflouement de la Grèce depuis 2010 : Athènes devra également adopter un paquet "complet" de réformes, a déclaré un haut cadre de l'institution.
"De décisions difficiles sont requises des deux côtés" et "le FMI ne participera qu'une fois que ces deux conditions seront remplies", a mis en garde ce responsable sous couvert de l'anonymat, assurant toutefois que cela "prendra du temps" et, sans doute, plusieurs mois. "Personne ne peut avoir l'illusion qu'une partie peut régler le problème seule", a-t-il déclaré.
Le ministre des Finances grec Euclid Tsakalotos discute avec la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d'une rencontre de l'eurogroupe, le 12 juillet à Bruxelles. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette déclaration intervient en pleine négociation à Athènes entre le gouvernement grec d'Alexis Tsipras et les hauts représentants des créanciers, UE, BCE et FMI, visant à la finalisation de l'accord sur le nouveau prêt au pays d'ici le 20 août, date à laquelle Athènes doit rembourser 3,2 milliards d'euros à la BCE.
Incertitude politique
Le FMI admet lui-même qu'il ne participe pas en "simple spectateur" à ses discussions avec le gouvernement grec, qui ont péniblement commencé cette semaine sur fond d'un climat d'incertitude en Grèce, où des élections générales anticipées pourraient être convoquées.
La majorité du comité central du parti de gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras a voté le 30 juillet en faveur de la tenue d'un congrès extraordinaire en septembre, approuvant la proposition du Premier ministre grec qui vise à définir une position commune sur l'accord avec les créanciers.
Avec ce vote, Alexis Tsipras, également dirigeant de Syriza, semble avoir gagné son pari vis-à-vis des frondeurs du parti, qui souhaitaient un congrès avant même la finalisation de l'accord.
L'objectif d'Alexis Tsipras est de préserver l'unité de son parti après l'opposition de certains membres de Syriza contre l'accord passé le 13 juillet avec ses créanciers sur un nouveau prêt international, accompagné de la poursuite d'une politique de rigueur.
Les 15 et 22 juillet, une trentaine des 149 députés de Syriza ont voté contre les premières réformes demandées par les créanciers et le Premier ministre ne dispose plus de la majorité de 151 députés (sur 300) pour appliquer le nouvel accord sans le soutien de trois partis d'opposition.
Exigences sur la dette
Toutefois, la réserve du FMI pourrait poser un problème de taille à certains pays Européens, Allemagne en tête, qui ont fait de la présence du FMI une des conditions à un possible plan d'aide de quelque 86 milliards d'euros à Athènes.
Selon le FMI, les négociations, qui devraient associer pour la première fois le 31 juillet les ministres grecs des Finances et de l'Économie grecs, n'aborderont pas les questions "cruciales" conditionnant son implication dans le plan d'aide.
"Il est clair que ces discussions ne toucheront pas pour le moment à un certain nombre de questions cruciales pour un programme à moyen terme", a déclaré le responsable du FMI.
La question de la dette restera ainsi hors des discussions alors qu'elle est centrale pour le FMI, qui ne peut accorder des prêts à un pays que si sa dette est jugée "soutenable".
Or la dette grecque, qui flirte avec les 170% de son produit intérieur brut, ne pourrait remplir les critères du FMI que si les Européens consentent un allègement "important", a redit le 29 juillet la patronne de l'institution Christine Lagarde.
"Un volet de restructuration de dette est inévitable", a-t-elle répété. Contacté par l'AFP, un responsable européen a minimisé la portée de cette mise en garde. "Tout cela semble tout à fait dans la ligne du sommet (du 13 juillet) et compatible avec le calendrier européen", a-t-il estimé. "Ce qui compte c'est de faire des progrès sur le terrain et c'est ce que nous faisons, avec le FMI", a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN