>>Grèce : début le 27 juillet des négociations sur un nouveau renflouement
>>Les représentants des créanciers de la Grèce seront à Athènes la semaine prochaine
La directrice du FMI, Christine Lagarde, et le ministre grec des Finances, Euclid Tsakalotos, le 12 juillet à Bruxelles |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et ce ne sont pas les dernières sorties de deux ex-ministres, dont Yanis Varoufakis, qui risquent d'arranger la confiance.
Celui-ci, qui a démissionné le 6 juillet, au lendemain du référendum, mais reste un député influent, a en effet révélé avoir planché sur un système bancaire parallèle impliquant... un piratage du logiciel de l'administration fiscale grecque avec l'aide d'un ami professeur d'informatique à New York...
Quant au dissident Panagiotis Lafazanis, ancien ministre de l'Énergie du gouvernement Syriza il passe, selon la presse, pour avoir ourdi un raid sur l'imprimerie des euros à Athènes afin de garantir des réserves de change dans le cadre du retour à la drachme qu'il espérait. Il organise le soir du 27 juillet une réunion publique des opposants à l'accord avec les créanciers.
À présent, Athènes et ses créanciers doivent négocier la mise en place d'un troisième plan d'aide au pays depuis 2010, d'un montant prévu de 82 à 86 milliards d'euros, décidé dans la douleur lors d'un sommet à Bruxelles les 12 et 13 juillet.
Mais pour l'instant, ni les uns ni les autres n'arrivent à s'entendre pour dire que les discussions ont commencé. Le gouvernement grec continuait le 27 juillet d'affirmer que les équipes techniques de l'UE, de la BCE et du FMI entamaient leurs consultations le 28 juillet dans la capitale tandis qu'un porte-parole de la Commission européenne a affirmé le 27 juillet, comme le FMI le 26 juillet, qu'elles arrivaient le 27 juillet et que "le travail commençait immédiatement".
Le temps presse. Il faut d'ici au 20 août avoir bouclé les modalités du plan, afin qu'Athènes ne manque pas un paiement de plus de trois milliards d'euros dus à cette date à la BCE.
Ce qui implique, en trois semaines, de définir des actions prioritaires à mettre en œuvre, de fixer le calendrier des versements, trouver un accord sur la trajectoire budgétaire de la Grèce, retombée en récession au premier trimestre, obtenir le feu vert des trois institutions et de plusieurs Parlements nationaux et faire voter le Parlement grec sur les arbitrages ainsi décidés.
Un défi au regard du cours chaotique des discussions entre les créanciers et le gouvernement grec au pouvoir depuis six mois.
Le gouvernement grec s'est déjà ému que certains pays européens fassent "pression" pour que le Parlement adopte dès août un troisième volet de réformes, après les deux votes d'urgence déjà organisés les 15 et 22 juillet.