>>Ebola : les trois pays les plus touchés veulent une relance économique rapide
Ce plan fait suite au sommet du 10 juillet à New York, lors duquel les trois pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola (Sierra Leone, Guinée et Liberia) ont reçu des donateurs des promesses de financement de 3,4 milliards de dollars pour aider à redresser leurs économies.
Le président du Sierra Léone Ernest Bai Koroma, le 10 juillet à New York, où se déroulait une conférence sur la sortie de la crise de l'Ebola. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le "plan de bataille pour vaincre Ebola" annoncé par le président Koroma vise "dans les neufs premiers mois un redressement" du pays, et "au-delà, sur une période de deux ans, à replacer la Sierra Leone sur le sentier de la croissance", indique un communiqué de la présidence publié samedi soir.
Des interventions sont prévues dans la santé, l'éducation et la protection sociale, selon le texte, qui ne donne pas de détail.
"Nous allons travailler à revigorer le secteur privé, pour en faire une source de croissance, transformer notre réseau routier, améliorer l'accès aux marchés et réduire les coûts de fonctionnement des grandes entreprises", indique le communiqué. "L'accès à l'énergie et à l'eau sera parmi les priorités".
Les retombées attendues du sommet de New York sont de 804,2 millions de dollars pour la Sierra Leone, précise le communiqué, tandis qu'une enveloppe supplémentaire de 1,7 milliard de dollars est destinée à une relance régionale, dont une partie bénéficiera également à la Sierra Leone.
"Le plan vise à soutenir les décisions prises à New York et énoncer clairement les besoins de la Sierra Leone au cours des prochaines années", a affirmé le 26 juillet un haut responsable sierra-léonais.
La Sierra Leone comptait le 26 juillet trois cas d'Ebola répertoriés, selon les autorités sanitaires. L'un d'eux a été enregistré le 25 juillet dans la province de Tonkolili (Nord), qui était restée 150 jours sans nouvelle infection, selon les même sources.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, était partie en décembre 2013 du Sud guinéen. Elle a fait plus de 11.200 morts pour quelque 27.700 cas, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Plus de 99% des victimes se concentrent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, où la maladie a désorganisé les systèmes de santé, ravagé les économies et fait fuir les investisseurs.