"La crainte largement exprimée est que la combinaison de la crise financière, de prix du pétrole actuellement bas et d'une plus grande volatilité des prix puisse entraîner un recul de l'expansion des capacités", a déclaré M. Lipsky aux ministres de l'Énergie du G8, réunis à Rome, selon un discours diffusé par ses services. À court terme, le FMI s'attend à de nouvelles baisses de prix, les stocks étant élevés et la demande ne devant reprendre que "graduellement", mais "les réductions significatives des investissements dans le pétrole peuvent préparer le terrain pour de futures brusques hausses des prix", a-t-il ajouté.
Le numéro deux du FMI a indiqué qu'il y avait tout de même "quelques raisons d'être optimistes", les grands groupes pétroliers devant continuer à investir et le recul des prix des métaux faisant baisser les coûts des projets pétroliers. Afin d'éviter une nouvelle envolée des prix, M. Lipsky a appelé à des "efforts au niveau des politiques afin de parvenir à des investissements plus stables et prévisibles et à des régimes fiscaux qui encourageront les investissements adéquats".
Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les investissements dans l'exploration-production de pétrole et de gaz devraient chuter de 21% cette année par rapport à 2008.
Passés d'un record absolu de 147,50 dollars en juillet à 32,40 dollars en décembre, les cours du pétrole se sont graduellement raffermis depuis le début de l'année et évoluent actuellement autour de 60 dollars.
Le pétrole se maintient au-dessus de 60 dollars en Asie
Le cours du pétrole reculait mais se maintenait au-dessus de 60 dollars le baril le 25 mai dans les échanges électroniques en Asie, dans l'attente d'une réunion cette semaine des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet cédait 33 cents à 61,34 dollars le baril. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet reculait de 23 cents à 60,55 USD. "Les opérateurs prennent leurs bénéfices", a expliqué Mark Pervan, analyste matières premières de la banque ANZ à Melbourne.
Le ministre algérien du pétrole Chakib Khelil a déclaré dimanche qu'il s'attendait à ce que le prix de l'or noir atteigne 70 dollars le baril l'année prochaine, selon Dow Jones Newswires. Un baril de pétrole à 70 dollars est considéré généralement comme un niveau viable à partir duquel les producteurs peuvent recommencer à chercher plus énergiquement du pétrole et du gaz. L'OPEP, qui produit environ 40% de l'offre de pétrole mondiale, a réduit sa production depuis l'année dernière afin de soutenir les prix.
AFP/VNA/CVN