>>L'euro recule, l'incertitude règne après les élections allemandes
>>L'euro stable face au dollar pendant la réunion de la Fed
Les billets de dollar et de l'euro. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 19h00 GMT, le billet vert gagnait 0,22% face à l'euro, à 1,1596 dollar. "Le dollar a repris sa lancée car la hausse de l'inflation a renforcé les arguments pour que la Fed réduise les mesures de relance cette année et relève les taux d'intérêt en 2022", soulignait Joe Manimbo de Western Union.
Mardi 5 octobre, un responsable de la Banque centrale américaine (Fed), Charles Evans, a réaffirmé dans un entretien qu'"un début d'ajustement des achats d'actifs" pourrait avoir lieu prochainement.
Pour Joe Manimbo, le dollar a également profité "des inquiétudes concernant la croissance mondiale et la volatilité des marchés boursiers".
Après une petite baisse lundi 4 octobre, le billet vert a retrouvé l'élan qui l'a propulsé très haut la semaine passée : jeudi dernier 30 septembre, il avait atteint un plus haut en 14 mois face à la monnaie unique européenne, à 1,1563 dollar.
Le Dollar index, qui compare la devise américaine à d'autres grandes monnaies, avait atteint ce jour-là 94,50 points, un plus haut depuis un an.
Les cambistes "continuent à se positionner" avant la publication vendredi 8 octobre du rapport mensuel de l'emploi américain, estimait Ricardo Evangelista, analyste d'ActivTrades.
Car, selon Joe Manimbo de Western Union, ces statistiques ont le potentiel d'augmenter "la marge à la hausse du dollar".
Après des créations d'emplois très décevantes en août, les cambistes attendent de voir si le marché du travail américain est resté assez robuste en septembre pour justifier un durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed). De manière plus générale, "il est difficile de concilier un dollar américain plus faible avec ce qui se passe dans le monde", estime Jeffrey Halley, de Oanda.
"La nouvelle selon laquelle un autre promoteur immobilier chinois, Fantasia, n'a pas réussi à rembourser 205 millions d'USD d'obligations lundi 4 octobre a également contribué à la demande de valeurs refuges", ont par exemple relevé les analystes d'ING.
La société Fantasia Holdings, basée à Shenzhen, est à son tour dans la tourmente après avoir manqué à ses obligations de paiement sur sa dette, alimentant les inquiétudes sur le secteur immobilier secoué par les difficultés d'Evergrande, géant au bord de la faillite.
Le bitcoin (+3,43% à 50.684 USD) et d'autres cryptomonnaies comme l'ethereum (+1,34% à 3.462 USD) gagnaient de l'élan. Le patron de la Fed, Jerome Powell, a indiqué la semaine dernière au Congrès que les régulateurs n'avaient "pas l'intention d'interdire les cryptomonnaies" même s'il est "approprié de les réguler".
AFP/VNA/CVN