>>Les banques européennes toujours aussi actives dans les paradis fiscaux
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Graphique de la situation géographique des 14 sociétés de services financiers ayant aidé leurs clients à créer des sociétés offshores. |
Graphique de la situation géographique des 14 sociétés de services financiers ayant aidé leurs clients à créer des sociétés offshores. Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est une aventure gigantesque. C'est la première fois que l'ICIJ réunit 600 journalistes dans 117 pays", détaille sur l'antenne de France 24 Jacques Monnin, chef de la cellule investigation de Radio France. "Nous avons eu un accès inédit à ce que représente l'évasion, la fraude ou l'optimisation fiscale dans le monde." "C'est choquant, notamment dans la période actuelle" alors qu'"on est en train de sortir d'une crise sanitaire énorme", a réagi Quentin Parrinello, responsable du plaidoyer sur la justice fiscale chez Oxfam France.
La nouvelle enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires, dont la cellule investigation de Radio France, démontre que de nombreuses personnalités fortunées échappent toujours à l’impôt en ayant recours aux paradis fiscaux. Créé en 1997 par le Centre américain pour l'intégrité publique, l'ICIJ est devenu une entité indépendante en 2017. Son réseau compte des journalistes d'investigation dans plus de 100 pays et territoires, ainsi que quelque 100 médias partenaires.
L'ICIJ s'est fait connaître, début avril 2016, avec la publication des Panama Papers, une enquête appuyée sur quelque 11,5 millions de documents provenant d'un cabinet d'avocats panaméen. Ils détaillaient les avoirs cachés de milliers de clients de Mossack Fonseca, dont des personnalités de premier plan.
En novembre 2017, l'ICIJ a publié les "Paradise Papers", basé sur une nouvelle série de documents dont une bonne partie émanait d'un autre cabinet spécialisé dans les montages financiers, Appleby. Parmi les grands noms dont cette enquête a mis en avant les manœuvres pour dissimuler des avoirs et échapper à la fiscalité, figuraient le prince Charles, le champion de Formule 1 Lewis Hamilton ou encore le groupe Nike.
Certaines de sociétés écrans présentes dans les Pandora Papers étaient déjà en activité en 2016 à la publication des Panama Papers. Suite à ce premier scandale, de nombreux gouvernements s’étaient pourtant engagés à mieux encadrer les sociétés…
AFP/CVN