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Un client sort d'un magasin de la chaîne britannique de supermarchés Morrisons, le 2 octobre à Londres. |
Morrisons, numéro quatre du secteur au Royaume-Uni, avait annoncé en septembre le lancement de cette procédure d'enchères pour trancher entre deux offres concurrentes de rachat, de CD&R et du fonds Fortress, et mettre un terme à une bataille de plusieurs mois pour son rachat.
L'américain CD&R (Clayton, Dubilier & Rice) l'a emporté avec un prix de rachat de 287 pence par action, a indiqué samedi 2 octobre le Takeover Panel, le régulateur des fusions-acquisitions au Royaume-Uni.
Cette offre est légèrement supérieure à celle de 286 pence par action de Fortress, qui appartient au japonais Softbank. Elle valorise Morrisons à environ 7 milliards de livres, porté à près de 10 milliards en ajoutant la reprise de dette.
"L'offre finale de CD&R offre une excellente valeur aux actionnaires tout en protégeant le caractère fondamental de Morrisons pour toutes les parties", a estimé le président de l'entreprise britannique, Andrew Higginson.
"Nous sommes convaincus que CD&R sera un propriétaire responsable, réfléchi et prudent d'une importante entreprise d'épicerie britannique", a-t-il poursuivi, soulignant que l'Américain a "une bonne expérience de la vente au détail, une solide expérience dans le développement et la croissance des entreprises dans lesquelles il investit".
"Les actionnaires auront le dernier mot, et si l'offre est acceptée, le conseil est convaincu que Morrisons continuera de se renforcer sous la propriété de CD&R", a déclaré Andrew Higginson.
Le conseil d'administration du groupe doit désormais se réunir pour examiner celle des deux offres qu'il recommandera aux actionnaires, ce qui apparaît comme une formalité. Les actionnaires se prononceront le 19 octobre.
Morrisons avait accepté fin août une contre-offre de rachat à 7 milliards de livres lancée par la société d'investissement CD&R, retirant son soutien à la proposition concurrente, et moins élevée, du fonds Fortress.
Mais les offres des candidats n'étaient pas définitives, ce qui aurait risqué de faire "perdurer une situation concurrentielle", avait-t-il souligné.
"Morrisons est une entreprise exceptionnelle", a réagi Joshua A. Pack, un des dirigeants de Fortress. "Le Royaume-Uni reste un environnement très attrayant pour les investissements à de nombreux égards, et nous continuerons à explorer les opportunités pour aider des équipes de directions solides à faire croître leurs activités et à créer de la valeur à long terme".
Outre la concurrence de sites en ligne comme le géant américain Amazon, entré dans le secteur des courses alimentaires, les supermarchés britanniques subissent aussi la pression des chaînes à bas prix comme l'allemand Lidl, très présent au Royaume-Uni.