>> Le dollar américain reprend la main, au plus haut depuis un mois face à l'euro
>> Le dollar ne profite pas d'un indicateur d'inflation plus élevé que prévu
Vers 20h20 GMT, le billet vert cédait 0,12% à 1,0676 USD pour un euro. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ses pertes sont limitées et au-delà de ces variations à court terme, les perspectives pour le dollar continuent d'être plutôt positives", estimait Shaun Osborne de ScotiaBank.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor américain à deux ans cédaient un peu de terrain à 4,61% contre 4,63% la veille. Le bond des ventes au détail mercredi avait conforté l'idée que l'économie américaine se portait assez bien pour justifier des montées des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). L'euro pour sa part continuait d'être soutenu par l'attitude de la BCE, soulignait Joe Manimbo de Convera.
"Les marchés entrevoient d'autres hausses de 70 points de base au total pour la Fed tandis que la Banque centrale européenne pourrait relever (ses taux) de 115 points de base au total", jugeait l'analyste. Aux États-Unis les indices macro-économiques ont soufflé le chaud et le froid. D'une part la progression de l'indice des prix à la production s'est révélée plus forte qu'attendu pour janvier à +0,7% contre +0,4% attendu. Mais d'un autre coté, l'indice d'activité manufacturière de Philadelphie s'est contracté pour le sixième mois d'affilée, au plus bas depuis mai 2020.
Par ailleurs, la vigueur de l'activité économique américaine profitait aux actifs à risque, la Bourse de Londres ayant atteint un record absolu mercredi 15 février ainsi que le CAC 40 qui a avancé de 0,89% au lendemain d'un gain de 1,21%. Cet appétit pour le risque a profité au bitcoin, qui s'est envolé de plus de 8% mercredi 15 février et prenait encore 2,11% à 24.690 USD vers 20h20 GMT.
La vedette des cryptomonnaies a dépassé les 25.000 USD en séance, une première depuis août et une envolée de 15% en trois séances. Un goût pour les cryptomonnaies qui persiste alors même que le secteur subit l'assaut des régulateurs aux États-Unis, qui ont notamment interdit lundi à la société Paxos d'émettre au nom de la plateforme d'échanges Binance une cryptomonnaie dite stable ou "stablecoin".
Le gendarme américain des marchés, la SEC, a aussi proposé une nouvelle règle pour que la gestion des crypto-actifs soit encadrée de dépositaires ou consignataires comme des banques ou sociétés fiduciaires et non plus laissée à de simples gestionnaires de biens.
À long terme, ces tentatives de régulation "seront bénéficiaires à l'adaptation en masse des cryptomonnaies", a commenté Chris Vecchio de Tastylive. "Les coups de pression des régulateurs alimentent une certaine appréhension, mais il y a clairement un soulagement à l'idée que le pire est derrière l'industrie" depuis la faillite de la plateforme FTX en novembre dernier, commentait pour sa part Craig Erlam, analyste chez Oanda. Les autres grands cryptoactifs comme l'ether montaient également (+1,96% à 2.628 USD).
APS/VNA/CVN