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"Les membres des Brics doivent étendre l'utilisation réciproque de leurs monnaies nationales dans le commerce, les investissements et d'autres transactions", a-t-il souligné, ajoutant que c’était l’unique moyen "de jeter les fondations d’une monnaie unique des Brics".
Il a indiqué que la question d’une monnaie unique avait été débattue lors de la rencontre, en février en Afrique du Sud, des sherpas et sous-sherpas des Brics. "L’extension de l'utilisation des monnaies nationales des Brics dans le système financier mondial est indispensable en tant que facteur le plus important de la création d'une monnaie unique et les pays membres font les efforts nécessaires dans ce sens, a-t-il noté. Il existe entre eux des accords de commerce en monnaies nationales. La Nouvelle banque de développement des Brics a décidé qu'entre 2022 et 2026, au moins un tiers des nouveaux prêts serait accordé dans la monnaie nationale des pays du groupe."
Anil Sooklal a déclaré que l'Afrique du Sud, qui assure actuellement la présidence des Brics, estime prioritaires les questions de la réforme de l'architecture financière mondiale.
Le Professeur de l'université sud-africaine de l'État libre, Theo Neethling, estime pour sa part que l'émergence d'une monnaie unique exige non seulement le renforcement de la coopération financière et économique des pays membres mais aussi une volonté politique.
"En présence de volonté politique nécessaire, les pays des Brics peuvent entamer la création d’une monnaie unique en partant de la logique d’intensification des flux commerciaux, a-t-il indiqué dans une interview. Cependant, l’introduction de cette monnaie nécessite la solution d’une série de problèmes compliqués. Il est difficile aujourd’hui de citer des délais concrets […] mais personnellement, je ne la vois pas apparaître dans un avenir proche, étant donné que les bases ne sont pas encore entièrement créées."
Selon de nombreux économistes sud-africains, les évènements pourraient s'accélérer dans les années à venir et conduire à la formation d'une nouvelle structure du marché financier mondial dominé par les Brics.
Ainsi, l'économiste américain Nouriel Roubini a précédemment publié dans le Financial Times un article où il estimait possible que le dollar américain perde son statut de monnaie de réserve mondiale au cours des dix prochaines années. Il se base dans ses estimations sur le fait que les autorités américaines ont commencé à utiliser plus activement le dollar comme instrument de sanction contre différents pays, y compris l'introduction de sanctions secondaires.
C’est en 2006 que le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine ont mis en place le groupe Bric. L'Afrique du Sud s’y est jointe en 2011, lui donnait l’appellation Brics. La présidence de ce dernier revient cette année à l'Afrique du Sud. Le sommet des dirigeants se tiendra en août à Durban.
TASS/VNA/CVN