>> États-Unis : le dollar s'envole, le bond de l'emploi ouvre la voie à des hausses de taux
>> Le dollar américain reprend la main, au plus haut depuis un mois face à l'euro
Le dollar dans une banque américaine. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 21h25 GMT, la monnaie unique gagnait 0,13% face au billet vert, à 1,0738 dollar pour un euro. Le "greenback", l'un des surnoms du dollar américain, se contractait également face à la livre ou au dollar australien.
Les prix à la consommation ont augmenté de 6,4% sur un an en janvier aux États-Unis, contre 6,5% en décembre. C'est plus que les 6,2% attendus par les économistes.
"L'inflation ralentit, mais la route jusqu'à une inflation maîtrisée ne sera pas un long fleuve tranquille", a commenté Jeffrey Roach, de LPL Financial.
Selon lui, "le risque augmente que l'inflation ne se calme pas suffisamment vite au goût de la Fed", ce qui l'inciterait à serrer encore la vis monétaire.
Les opérateurs attribuent désormais une probabilité de 69% à l'hypothèse d'un taux directeur de la Fed au-delà de 5% fin 2023, un scénario qui ne recueillait que 3% des suffrages il y a un mois.
"Ce rapport ne va rien changer dans l'esprit de qui que ce soit au sujet de l'inflation", a affirmé, dans une note, Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics.
"Cela ne modifie pas la probabilité d'une hausse de taux d'un quart de point en mars et cela ne dit rien de (la décision de la Fed en) mai; nous en sommes trop loin", a ajouté l'économiste.
"L'essentiel de l'appréciation du dollar était déjà intervenu après le rapport sur l'emploi et l'indice d'activité ISM dans les services", tous deux ressortis nettement au-dessus des anticipations, début février, a expliqué Mazen Issa, de TD Securities.
Pour autant, après la phase de consolidation des derniers jours, l'analyste n'exclut pas que le billet vert grimpe jusqu'à 1,05 dollar pour un euro, avant une nouvelle pause.
Ailleurs sur le marché des changes, le yen se repliait face à toutes les grandes devises, après la désignation, par le gouvernement japonais, de l'universitaire Kazuo Ueda pour prendre la tête de la Banque du Japon (BoJ), début avril.
"Le yen risque de manquer de catalyseur positif dans l'immédiat, au moins jusqu'à l'audition du nouveau gouverneur" devant le Parlement japonais, dans dix jours, ont estimé, dans une note, les analystes de Wells Fargo.
"Et même à ce moment-là, nous doutons qu'Ueda veuille faire un coup d'éclat avec des déclarations offensives avant de prendre ses fonctions", ont-ils ajouté, estimant que le yen pourrait approcher 135 yens dans les prochains jours.
AFP/VNA/CVN