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Évolution des cours du baril de Brent et de WTI depuis janvier 2021, en USD. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La demande totale atteindra un niveau "record" de 101,9 millions de barils par jour (mb/j), soit une hausse de 2 millions prévue en 2023 par rapport à 2022, et de 1,4 million par rapport à 2019 avant la pandémie de COVID-19, selon l'AIE qui relève légèrement ses prévisions par rapport à son rapport du mois dernier (101,7 mb/j).
Malgré tous les efforts de transition énergétique lancés dans le monde, le pic de consommation du pétrole et des autres énergies fossiles (charbon, gaz), responsables du réchauffement de la planète, reste donc distant. Le cabinet Rystad n'attend pas ce tournant avant 2025.
La croissance prévue en 2023 est essentiellement dominée par la région Asie-Pacifique (+1,6 million de baril de pétrole), et quasiment pour moitié par la Chine (+900.000).
L'AIE prévoit que la demande mondiale de kérosène atteindra 7,2 millions de barils par jour (+1,1 million), soit près de 90% des niveaux de 2019. Loin derrière, la demande en pétrole de la zone OCDE devrait augmenter de 390.000 barils par jour, ce qui est bien en-deçà de la croissance annuelle de 2022 (+1,2 million).
Du côté de l'offre, les approvisionnements mondiaux sont restés stables en janvier, à environ 100,8 mb/j, selon l'AIE. Notamment, les exportations de la Russie ont plutôt bien résisté malgré l'entrée en vigueur en décembre de l'embargo de l'Union européenne sur les importations de brut par voie maritime et la décision d'un plafonnement du prix du pétrole instauré par le G7.
L'agence s'attend à ce que la production mondiale augmente de 1,2 mb/j en 2023, tirée par les États-Unis, le Brésil, la Norvège, le Canada et la Guyane, une croissance toutefois bien inférieure à celle de 2022 (+4,7 millions).
"L'offre mondiale de pétrole devrait dépasser la demande sur le premier semestre de 2023 mais l'équilibre pourrait rapidement devenir déficitaire à mesure que la demande se redresse et que certains produits russes sont bloqués" du fait des sanctions, anticipe l'AIE. Le vice-Premier ministre russe Alexander Novak a annoncé le 10 février que la Russie réduirait sa production de 500.000 barils par jour en mars.
AFP/VNA/CVN