Mobilisation diplomatique internationale autour de l'Ukraine

Le règlement de la crise en Ukraine, déchirée depuis près d'un an par une guerre civile qui a fait plus de 6.000 morts, a suscité lundi 2 mars une intense mobilisation diplomatique internationale, notamment à Genève, à Bruxelles et dans les pays ayant parrainé les accords de paix de février.

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Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est déclaré "plein d'espoir" quant à une désescalade en Ukraine, après 80 minutes d'entretiens avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Le chef de la diplomatie américaine a affirmé que le cessez-le-feu accepté dans les accords de Minsk n'était "pas encore un cessez-le-feu complet", tout en ajoutant : "Notre espoir est que dans les prochaines heures, et certainement dans les prochains jours, il soit complètement respecté".

Le secrétaire d'État américain John Kerry (droite) et son homologue russe Sergueï Lavrov, le 2 mars à Genève.
Photo : AFP/VNA/CVN

"J'espère que cela sera la voie pour plus de désescalade et non pour plus de déceptions et de violences", a affirmé le secrétaire d'État américain.

M. Lavrov a également reconnu que le cessez-le-feu était globalement respecté, et que les armes lourdes étaient retirées. Il a aussi exhorté les autorités de Kiev à lever le "blocus de facto" de la région du Donbass (Est) et à y rétablir les services essentiels.

MM. Kerry et Lavrov étaient à Genève pour participer à la séance d'ouverture du Conseil des droits de l'homme, le grand rendez-vous annuel de la défense des droits de l'homme dans le monde. Dans leurs discours devant l'ONU, ils ont chacun défendu le point de vue de leur pays.

Pour John Kerry, le Conseil des droits de l'homme doit "examiner les faits (en Ukraine) et ne pas se laisser induire en erreur". Il a également souhaité que l'ONU "demande des comptes" à ceux qui violent les droits de l'homme en Ukraine.

Le ministre russe a dénoncé pour sa part ceux qui veulent selon lui saboter un règlement pacifique en Ukraine.

À Moscou, le Kremlin a aussi répété que le président Vladimir Poutine ne modifierait pas sa position sous la pression des sanctions occidentales. "Les tentatives de faire pression sur Poutine ou de le faire changer d'avis sous pression sont tout à fait vaines", a déclaré son porte-parole Dmitri Peskov.

"Des progrès" sur le terrain

La situation en Ukraine connaît "des progrès", mais doit être encore "améliorée", ont quant à eux constaté lundi 2 mars dans un entretien téléphonique le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine et le chef de l'État ukrainien Petro Porochenko, a annoncé l'Élysée.

"L’état de la mise en œuvre du paquet de mesures adopté à Minsk (avec la participation de ces quatre dirigeants aux négociations) le 12 février a été examiné. Des progrès sont constatés, mais la situation doit être améliorée", selon la présidence française.

"Les quatre dirigeants sont convenus de demander à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) de jouer un rôle plus direct afin d’améliorer l’application du cessez-le-feu et du retrait des armes lourdes et de faire un rapport quotidien sur leur mise en œuvre", a-t-elle précisé.

De fait, une relative accalmie est observée ces derniers jours en Ukraine, où le cessez-le-feu décidé le 12 février à Minsk est officiellement entré en vigueur dans l'Est le 15 février, même si les parties du conflit se sont accusées de l'avoir violé à plusieurs reprises.

AFP/VNA/CVN

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