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Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Il plaidait de longue date pour concilier lutte armée et combat politique au sein du groupe et entretenait de bonnes relations avec les chefs des différents mouvements palestiniens.
Le sexagénaire vivait jusqu'ici en exil volontaire entre le Qatar et la Turquie.
Né dans une famille de réfugiés d'Ashkelon (Asqalan en arabe), à quelques kilomètres au nord de Gaza, il commence ses activités militantes au sein de la branche estudiantine des Frères musulmans à l'Université islamique de Gaza, dont est issu le Hamas, avant de devenir membre de l'union des étudiants de l'Université islamique en 1983 et 1984.
Trois ans plus tard, il adhère au Hamas à sa création, alors qu'éclate la première Intifada, soulèvement qui durera jusqu'en 1993. Durant cette période, Ismaïl Haniyeh a été emprisonné à plusieurs reprises et expulsé pour six mois vers le Sud du Liban.
Il s'est fait connaître aux yeux du monde en 2006 en devenant Premier ministre de l'Autorité palestinienne après la victoire surprise de son mouvement aux législatives.
Après avoir pris la tête d'un gouvernement d'union, il s'était engagé à œuvrer à la création d'un État palestinien "en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem comme capitale", allant à contre-courant du discours officiel du Hamas qui, alors, ne reconnaissait pas ces frontières.
Mais c'est sous sa direction qu'a éclaté en 2007 la quasi-guerre civile entre le Hamas et l'Autorité palestinienne. Privé de sa victoire aux législatives, le mouvement islamiste a pris le pouvoir dans la bande de Gaza au prix d'affrontements meurtriers.
Ismaïl Haniyeh a été élu chef du Bureau politique du Hamas en 2017 pour succéder à Khaled Mechaal, en exil au Qatar.
AFP/VNA/CVN