>>La course pour parvenir à un accord à Paris relancée à Bonn
Sa ministre de l’Environnement, la sociale-démocrate Barbara Hendricks, qui pousse pour une limitation du recours au charbon, a résumé le paradoxe : "On ne peut être crédible que quand soi-même on atteint l’objectif qu’on s’est fixé".
La chancelière allemande Angela Merkel à Berlin le 2 juin. |
La chancelière allemande Angela Merkel à Berlin le 2 juin. |
Sauf revirement de dernière minute, la chancelière "partira (au G7) affaiblie par le débat (allemand) sur le charbon", juge Tobias Münchmeyer, de Greenpeace. Difficile pour elle d’argumenter en faveur d’objectifs ambitieux auprès des Canadiens ou des Japonais si elle n’a pas résolu sa problématique nationale, explique-t-il.
Le château bavarois d’Elmau (Sud) abrite du 31 mai au 1er juin un sommet des chefs d’État et de gouvernement du G7 (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Japon) à l’agenda duquel le climat est au premier plan.
Mme Merkel, ancienne ministre de l’Environnement, s’était attirée pendant la dernière présidence allemande de l’instance en 2007 le surnom de "chancelière du climat" pour son action contre le réchauffement climatique. Elle aimerait cimenter ce titre en obtenant de ses partenaires des promesses de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) avant la conférence de Paris en décembre prochain, que des délégués sont précisément en train de préparer à Bonn, jusqu’au 11 juin.
Elle dirige une Allemagne volontiers pionnière en matière de protection de l’environnement et de politique énergétique, qui va renoncer d’ici 2022 au nucléaire et embrasse pleinement les renouvelables. Mme Merkel se présente volontiers comme le chantre de cette "transition énergétique", même si elle n’a fait que virer de bord, après le choc de Fukushima, pour s’aligner sur une politique initiée par d’autres.
AFP/VNA/CVN