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Des enfants marchent dans une zone inondée au Soudan du Sud. |
Photo : UNMISS/CVN |
"Nous avons d'un côté la géopolitique et de l'autre le changement climatique, qui affectent les principales routes maritimes du monde", a déclaré Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced, l'Agence onusienne chargée du commerce et du développement.
Les conflits dont il est question provoquent des "perturbations" sur le canal de Suez, en mer Rouge et en mer Noire, tandis que le réchauffement climatique entraîne des réductions du trafic sur le canal de Panama, a détaillé Mme Grynspan.
Ces "perturbations (...) nous affectent tous, ils génèrent des goulots d'étranglement très importants" et ont un "impact sur l'inflation internationale et les prix des biens les plus essentiels", a-t-elle ajouté, rappelant que 80% du commerce mondial repose sur le transport maritime.
Quelque 6% du commerce maritime mondial passe par le canal de Panama, dont les autorités ont relevé jeudi de 27 à 31 le nombre de traversées de bateaux quotidiennes, un chiffre moindre par rapport à celui d'avant la sécheresse en cours dans le pays (39).
Contrairement au canal de Suez, le canal de Panama n'utilise pas de l'eau de mer mais de l'eau douce issue des pluies pour son fonctionnement, ce qui le rend plus vulnérable au réchauffement qui peut se traduire par une réduction des précipitations.
Face à cette situation, le Mexique a inauguré en décembre une voie ferrée censée être une alternative au canal de Panama. De son côté, le Honduras a présenté en février un projet de construction d'un chemin de fer pour des trains de fret entre les océans Pacifique et Atlantique. Mais Tegucigalpa manque de financement.
Jan Hoffmann, chef du Commerce et de la Logistique à la Cnuced, a cependant souligné que le transport maritime était moins cher que le transport terrestre. "L'alternative des ponts terrestres, (d'un) couloir bi-océanique, nous laisse sceptiques", a-t-il dit. Le canal de Panama permettra à 32 navires de le traverser à partir du 1er juin. Les précipitations provenant du bassin versant du canal fournissent de l'eau potable à 58% de la population panaméenne.
APS/VNA/CVN