>> Inondations dans le Sud-Ouest de l'Allemagne
>> Intempéries en Moselle : la situation "reste compliquée"
Inondations à Créhange en Moselle le 18 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La décrue est bien avancée, nous sommes en train de retirer l'ensemble des matériels de protection", se réjouit Bruno Minutiello, président de la communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat (Meurthe-et-Moselle), ne mentionnant aucun incident significatif.
Ce territoire avait été placé en vigilance rouge samedi 18 mai pour une crue de la Vezouze, sortie de son lit et montée jusqu'à 2,90 mètres alors qu'elle était encore à 0,60 mètre jeudi 16 mai. Mais elle n'a pas atteint le niveau enregistré lors des inondations de 2006, comme cela avait été craint. La rivière est repassée en vigilance jaune.
"La nuit a été calme, aucune habitation n'a été inondée", confirme la maire de Lunéville, Catherine Paillard.
En Moselle, l'heure est également à la décrue pour la Nied, en vigilance rouge samedi mais rétrogradée en orange dimanche.
"La rue principale est libre, l'eau s'est retirée, toutes les habitations sont accessibles, alors qu'hier des gens avaient 1,50 mètre d'eau dans leur maison", explique René Kupperschmit, maire de Filstroff (Moselle), évoquant le ravitaillement en nourriture de certaines familles par le club de kayak local.
"La décrue s'est faite avec une vitesse incroyable. Aujourd'hui les gens nettoient, je pense que le préfet va prendre un arrêté de catastrophe naturelle pour tout le secteur", a-t-il complété.
Mais plus en amont, à Ancerville (Moselle), la décrue n'était pas encore observée, la Nied atteignant 2,64 mètres dimanche matin, contre 0,65 mètre jeudi 16 mai.
"L'eau recouvre encore les deux routes départementales sur une trentaine de centimètres de haut, le passage est très difficile. Mais les maisons ne sont pas inondées, ça affecte surtout les déplacements", note le maire, Patrick Angelaud.
Dans le Bas-Rhin, "d'une manière générale, la décrue s'amorce sur la majorité des cours d'eau, même si certains secteurs restent sous surveillance", indique la préfecture dans un communiqué. Une vingtaine de routes départementales restent inaccessibles, mais "la situation se normalise petit à petit".
La préfète a annoncé qu'elle soutiendrait les demandes de reconnaissance de l'état de "catastrophe naturelle" par les communes sinistrées.
Une vigilance jaune aux orages concerne cependant 76 départements dimanche 19 mai, dont ceux de la région Grand Est, et fait craindre de nouvelles précipitations.
AFP/VNA/CVN