"L'Iran n'a pas répondu positivement à l'arrangement proposé pour la fourniture du combustible nucléaire au réacteur de recherche de Téhéran", a annoncé un porte-parole du département d'État américain, Robert Wood, dans un communiqué de presse.
Les États-Unis, la Russie et la France ont approuvé un projet d'accord proposé le 21 octobre par M. ElBaradei. Ce projet prévoit que l'Iran exporte 70% de son uranium faiblement enrichi vers la Russie pour l'y faire enrichir davantage, avant que la France ne prenne le relais pour transformer ce matériel en combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran.
"Nous exhortons l'Iran à reconsidérer l'opportunité offerte par cet accord pour répondre aux besoins humanitaires de sa population et de s'engager sérieusement avec nous dans un dialogue et des négociations. Ceci reste notre objectif systématique", a affirmé M. Wood.
Les États-Unis vont "voir de plus près les mesures dont nous pourrions avoir besoin en ce qui concerne l'Iran", a indiqué M. Wood, qui s'est refusé à confirmer de nouvelles sanctions imposées à l'Iran.
"La question des sanctions a déjà été discutée auparavant. (...) Il y a une fenêtre d'opportunité pour l'Iran. Cette fenêtre ne va pas être ouverte ad vitam aeternam", a souligné le porte-parole.
Des responsables allemands, américains, chinois, français, britanniques et russes, ainsi qu'européens se rencontreront dans les semaines à venir pour discuter du dossier nucléaire iranien, a ajouté le porte-parole.
Le directeur général sortant de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, s'est optimiste, estimant à Berlin que l'Iran à son avis n'avait pas encore apporté de "réponse définitive". Il a émis l'espoir qu'un compromis puisse être trouvé "d'ici à la fin de l'année". "Je ne considère pas avoir reçu une réponse définitive (...), mais j'espère beaucoup que j'aurai une réponse très bientôt", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Berlin. "Je crois franchement que la balle est dans le camp des Iraniens. J'espère qu'ils ne manqueront pas cette opportunité unique et fugace", a affirmé le directeur de l'AIEA, dont le mandat s'achève à la fin du mois après 12 ans passés à la tête de cette agence.
De son côté, la France est "déçue" par l'attitude de l'Iran sur le dossier nucléaire et l'appelle "instamment à chercher sérieusement le rétablissement de la confiance", a déclaré vendredi soir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à l'issue de la réunion des "Six" à Bruxelles.
AFP-XINHUA/VNA/CVN