Dans ce document dévoilé à la veille du 20e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, l'UNICEF souligne qu'il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences de la crise économique de 2008-2009 sur les droits de l'enfant. Mais historiquement, "les chocs financiers et économiques dans les pays en voie de développement avant (la crise actuelle) ont eu pour résultat une hausse de la mortalité infantile, une baisse de la fréquentation scolaire, une hausse de l'insécurité et une hausse du travail des enfants dans des circonstances dangereuses", note l'organisation. L'UNICEF a préconisé de protéger en priorité les familles et les enfants de ces chocs, soulignant que des investissements dans les "filets de sécurité" sociaux effectués aux creux de la vague pouvaient avoir des effets positifs à long terme.
Pour les gouvernements, "rater l'occasion d'investir pour l'enfance a des conséquences clairement néfastes sur la survie des enfants et les perspectives de développement. Cela peut aussi réduire le potentiel de développement d'un pays", explique l'organisation. "Une analyse des données de 120 pays en voie de développement entre 1975 et 2000 a montré qu'une augmentation d'un point des dépenses dans le secteur de l'éducation pendant 15 ans pouvait déboucher sur une scolarisation de 100% dans le primaire, tout en réduisant de 17% le nombre de pauvres", souligne encore l'agence onusienne. "Afin que la crise ne laisse pas un héritage de privations aux (futures) générations, il faut choisir de conserver, soutenir et si possible améliorer" le système social protégeant les enfants, conclut l'UNICEF.
AFP/VNA/CVN