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Manny Pacquiao, le 24 janvier 2019 à Manille. |
"Le moment est venu, nous sommes prêts à relever le défi de la présidence", a déclaré la star de la boxe philippine, âgée de 42 ans, qui a accepté d'être candidat pour une faction dissidente du parti du président Rodrigo Duterte.
Le boxeur a pris sa décision quelques semaines après son dernier combat professionnel, une défaite le 22 août à Las Vegas face au Cubain Yordenis Ugas.
Seul boxeur à avoir été champion du monde dans huit catégories de poids différentes, "Pac Man" est une immense source de fierté pour les Philippins.
Dans son enfance, il a vécu dans la rue avant de se lancer dans la boxe professionnelle en janvier 1995 pour une bourse de 1.000 pesos (19 euros) et d'amasser par la suite une fortune estimée à plus de 500 millions d'USD.
Manny Pacquiao est entré en politique en 2010, quand il a été élu député, avant de devenir sénateur en 2016. Il a parfois déclenché des controverses par ses déclarations favorables à la peine de mort ou hostiles à l'homosexualité.
Mais il est profondément populaire dans l'archipel, où sa générosité et son chemin vers la réussite alors qu'il est né dans une extrême pauvreté, sont profondément admirés.
Pacquiao a déjà promis de ne pas ménager ses efforts, en commençant par envoyer "des centaines ou milliers" de politiciens véreux dans une "méga prison" construite à cet effet.
"À tous ceux qui me demandant quelles sont mes compétences et aptitudes, est-ce que vous avez déjà souffert de la faim ?", a-t-il déclaré dimanche 19 septembre devant ses partisans. "Savez-vous ce que c'est de n'avoir rien à manger, de devoir emprunter de l'argent à vos voisins ou d'attendre pour récupérer les restes d'un restaurant ? Le Manny Pacquiao qui est en face de vous a été façonné par la pauvreté".
Jusqu'à récemment, Pacquiao était un partisan en vue du président Duterte et de sa guerre controversée contre la drogue, sur laquelle les procureurs de la Cour pénale internationale veulent enquêter pour le meurtre illégal présumé de dizaines de milliers de personnes.
AFP/VNA/CVN