>>L'UE va donner 200 millions de doses supplémentaires de vaccins aux pays pauvres
>>Les États-Unis proposent un système tarifaire à l'UE pour résoudre leur différend sur l'acier
La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, s’exprime au Parlement européen à Strasbourg (France) le 15 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le moment est venu pour l’Europe de passer à la vitesse supérieure" pour se "défendre contre les cyberattaques, agir là où l’Otan et l’ONU ne sont pas présents et gérer les crises à temps", a-t-elle expliqué dans un discours sur l’état de l’Union devant les députés européens à Strasbourg.
La création d’une force européenne de réaction rapide de 5.000 militaires est en discussion depuis plusieurs mois et le retrait américain d’Afghanistan a relancé le débat en soulignant les carences militaires du vieux continent.
Le projet ne fait pas l’unanimité, avait toutefois reconnu le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’UE début septembre en Slovénie. "Vous pouvez disposer des forces les plus avancées du monde, mais si vous n’êtes jamais prêts à les utiliser, à quoi servent-elles? Ce qui nous a retenus jusqu’à présent n’est pas seulement un manque de capacités - c’est le manque de volonté politique", a déploré Ursula von der Leyen. "Si nous développons cette volonté politique, nous pouvons faire beaucoup au niveau de l’UE", a-t-elle soutenu.
La présidente de l’exécutif bruxellois a pointé trois obstacles à surmonter : l’absence de coopération en matière de renseignement, le problème d’interopérabilité des matériels militaires européens et les carences dans la cyberdéfense. Ursula von der Leyen a plaidé pour la création d’un centre européen pour canaliser et fusionner les renseignements et les éléments d’analyse européens.
Elle a par ailleurs proposé aux États membres de "renoncer à la TVA lors de l’achat d’équipements de défense développés et produits en Europe". Elle a enfin défendu l’adoption d’une "politique européenne de cyberdéfense avec une législation sur des normes communes". "Nous pouvons donc faire beaucoup au niveau de l’UE. Mais les États membres doivent également en faire plus", a-t-elle averti.
APS/VNA/CVN