Thuy Vi est étudiante en 3e année à l'Académie de la diplomatie de Hanoi et ambitionne de recevoir une bourse pour des études approfondie en communication en France. C'est la raison pour laquelle elle est venue à l'Espace pour s'informer.
Pour Thu Hoài, mère d'une diplômée en finances, la France est la "destination idéale" pour que sa fille poursuive un mastère. Les besoins de renseignements l'ont amenée à l'Espace le 8 août matin.
Comme d'habitude, lorsque la saison de recrutement bat son plein, le forum sur les études en France est organisé en réponse aux besoins des élèves.
Grâce à la présence de CampusFrance, de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), des représentants de l'Université des technologies de Hanoi, fruit de la coopération entre la France et le Vietnam, ce forum a pour objectif de présenter un panorama des études en France comme les démarches administratives, le logement, le travail, les bourses, les pratiques de la vie étudiante en France... Les participants ont rencontré des étudiants vietnamiens en France, membres de l'UEVF et de l'UAVF, qui sont actuellement en vacances d'été à Hanoi, pour acquérir des informations nécessaires à la préparation de leur séjour.
Selon Fabien Roudier, représentant de CampusFrance, la France occupe désormais le 3e rang mondial des pays d'accueil des étudiants étrangers, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. L'Hexagone compte actuellement 600.000 étudiants vietnamiens ; ce qui fait de lui le premier pays européen en ce qui concerne le nombre d'étudiants vietnamiens. Le pays attire pour sa qualité de vie, son rayonnement culturel mais aussi son grand panel de formations. Les établissements d'enseignement supérieur - universités, grandes écoles de commerce et d'ingénieurs, écoles spécialisées en art ou en paramédical, etc. - sont nombreux et répartis sur tout le territoire. Les universités devancent les écoles spécialisées puisqu'elles comptent 14,7% d'étudiants étrangers. Côté disciplines, c'est l'économie-gestion qui attire le plus d'étudiants vietnamien, suivie des sciences.
Des formations de qualité à prix modéré
Les étrangers apprécient également le fait de pouvoir profiter de formations de qualité à un prix moins élevé que dans d'autres pays. C'est la raison que beaucoup de jeunes et de parents choisissent la France comme destination d'études. En France, les frais de scolarité à l'université sont parmi les moins chers au monde (de 100 à 300 euros par an). Et l'État en prend en charge une grande partie… Et si on débourse de 5.000 € à 8.000 € par an dans les grandes écoles les plus réputées (ESSEC, HEC…), les établissements étrangers similaires coûtent le double (comptez, par exemple, 14 000 € par an à la Nottingham Business School). Autre particularité de la France : il n'est fait aucune distinction entre les étudiants français et étrangers. Ceux-ci bénéficient d'une égalité de traitement au niveau des exigences d'accès (mis à part des tests de langue), des frais d'inscription, du statut de l'étudiant, de cursus scolaire, des diplômes délivrés ainsi que des aides au logement.
Pour CampusFrance, l'organisme chargé par le gouvernement de promouvoir l'enseignement supérieur français dans le monde, la meilleure stratégie consiste à effectuer un mastère en 2 ans dans l'Hexagone après avoir décroché sa licence (diplôme du supérieur le plus répandu en Europe, obtenu en 3 ou 4 ans) dans son pays d'origine. Les premières années à l'université sont très difficiles pour les étudiants étrangers. Ils ont besoin d'un temps d'adaptation… Les conditions d'enseignement ne sont pas optimum, vu le nombre d'élèves dans les amphis. De plus, la sélection - qui se fait en première année pour le droit et la médecine - est aussi sévère pour les étrangers que pour les Français, explique un membre de l'UAFV.
Les participants se sont informés des formalités de demande de visa, des préparatifs avant de partir étudier en France... Les membres de l'UEVF et de l'UAFV ont aussi donné des conseils utiles aux diplômés avant leur retour au Vietnam.
Huong Giang/CVN