France
L'association Respire dénonce la pollution dans le métro, la RATP pas d'accord

L'association Respire affirme mercredi 27 janvier que les données de la RATP ne reflètent pas les niveaux réels de pollution dans le métro, ce que conteste l'opérateur public.

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Des usagers sur le quai d'une station de métro à Paris, le 4 novembre 2020
Photo : AFP/VNA/CVN

"La pollution de l'air à l'intérieur des stations de métro est préoccupante", s'inquiète Respire dans un communiqué. L'association et le syndicat autonome de la RATP (SAT-RATP) ont demandé à Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au LPC2E-CNRS à Orléans, de prendre des mesures avec un appareil qu'il a développé et qui sert à détecter les particules fines, entre le 24 septembre et le 2 décembre 2020.

Il en ressort, selon Respire, que les données ne correspondent pas à celles de la RATP dans certaines stations (et notamment Châtelet), que "les capteurs de la RATP ne révèlent pas les pics très élevés", qu'au sein d'une même station avec des correspondances "les valeurs peuvent varier du simple au triple" ou encore que "les stations de RER semblent particulièrement polluées".

Pour l'association, le dispositif de surveillance de la qualité de l'air de la RATP se base sur des "capteurs actuels, mal entretenus et peu performants, (qui) ne donnent pas une image réaliste de la situation de la pollution dans les stations". Les mesures "sont réalisées à l'aide d'appareils de référence régulièrement entretenus, par un laboratoire accrédité par le Cofrac (Comité français d'accréditation) et par des auditeurs externes", répond la RATP dans un communiqué.

"Toute autre mesure réalisée avec des capteurs portatifs, qui ne sont pas les appareils de référence, ne sont pas comparables aux mesures réalisées sur site", poursuit la Régie, pour qui "la réponse de ces appareils portatifs varie en fonction de différents paramètres tels que l'humidité". "Les résultats de ces appareils portatifs ne peuvent être qu'indicatifs et non véridiques", poursuit-elle.

L'association Respire demande qu'un "véritable système de surveillance de la qualité de l'air soit mis en place et que ses données soient accessibles publiquement en permanence". Car "mesurer la gravité du problème est la première étape pour pouvoir le résoudre", relève Olivier Blond, directeur de l'association, cité dans le communiqué.

"Depuis avril 2018 les données sur la qualité de l'air sont consultables en temps réel depuis le site dédié concernant ces trois stations représentatives (Franklin D. Roosevelt Ligne 1, Châtelet Ligne 4 et Auber RER A) et très fréquentées", rétorque la RATP. "Depuis plus de vingt ans, la RATP agit pour améliorer la qualité de l'air dans ses espaces souterrains".

Pour trancher le débat, la présidente d'Île-de-France Mobilités Valérie Pécresse a demandé mercredi 27 janvier à Airparif "une mission d'expertise sur le système de mesure de la qualité de l'air dans le métro parisien, pour s'assurer du bon état de fonctionnement des capteurs, ainsi que de la complétude des données recueillies et publiées".

L'autorité régionale des transports indique que le renouvellement en cours des métros et des RER, ainsi que le remplacement des extracteurs d'air dans les stations, "permettront d'améliorer sensiblement la qualité de l'air dans l'ensemble des espaces souterrain du réseau de transport en commun". À court terme, les vingt stations les plus polluées seront équipées de solutions de nettoyage de l'air "qui ont démontré leur efficacité dans le cadre des expérimentations lancées par la région Île-de-France", ajoute-t-elle.


AFP/VNA/CVN

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