Virus
Deuxième nuit d'émeutes aux Pays-Bas, Biden entrevoit l'immunité collective

Les Pays-Bas ont connu dans la nuit de lundi 25 janvier à mardi 26 janvier une deuxième flambée de violence orchestrée par des opposants au couvre-feu, censé endiguer une épidémie de coronavirus pour laquelle Joe Biden envisage les États-Unis proches d'une immunité collective d'ici l'été.

>>La Commission européenne propose de renforcer les restrictions de voyage dans l'Union européenne

>>Les frontières se ferment face aux variants, Moderna rassure

Un homme se tient devant la vitrine brisée d'un supermarché à la suite d'émeutes à Rotterdam, le 25 janvier aux Pays-Bas.

Les principales villes Amsterdam, Rotterdam et La Haye, mais aussi d'autres localités (Amersfoort, Geleen, Den Bosch, Haarlem...) : le couvre-feu imposé aux Pays-Bas ce week-end pour la première fois dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale a donné lieu à des émeutes, entre affrontements de contestataires avec les forces de l'ordre et actes de vandalisme contre des commerces.

À 22h00 GMT lundi 25 janvier, plus de 70 personnes avaient été arrêtées, selon la télévision publique néerlandaise NOS.

Lundi soir 25 janvier, les maires de plusieurs villes du pays ont annoncé qu'ils allaient instaurer des mesures d'urgence pour tenter d'empêcher de nouveaux troubles. Celui de Rotterdam, par exemple, Ahmed Aboutaleb, a pris un décret autorisant la police à multiplier les arrestations.

Déjà la nuit précédente, la police avait arrêté 250 personnes lors d'émeutes similaires dans plusieurs villes. Le Premier ministre Mark Rutte avait condamné "la violence criminelle", estimant qu'il s'agissait "des pires émeutes en quarante ans".

"Cela n'a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire. Nous le faisons car nous combattons le virus et que c'est pour l'instant le virus qui nous prend notre liberté", a ajouté le chef de gouvernement.

Une grogne similaire contre les restrictions est également apparue lundi 25 janvier à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, où les forces de sécurité ont dû contenir des jeunes protestataires qui visaient le siège des autorités locales. La Croix-Rouge libanaise a fait état de plus de 30 blessés. Le pays a prolongé un confinement strict jusqu'au 8 février.

Heurts entre manifestants et forces de police à Tripoli, le 25 janvier 2021 au Liban.

La veille, dans un quartier de Tel-Aviv en Israël, des heurts avaient opposé la police à des juifs ultra-orthodoxes protestant contre le confinement. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a salué la "manière forte" employée par la police, qui a arrêté treize personnes.

Vaccins vs variants

La patience des populations est éprouvée par une pandémie qui, depuis un an, les prive de libertés. En France par exemple, déjà sous couvre-feu nocturne, le gouvernement doit décider cette semaine d'un éventuel confinement, qui serait le troisième.

Les restrictions se maintiennent ou se durcissent alors que la vaccination s'est enclenchée il y a un mois : plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, selon un comptage de l'AFP.

Le président américain Joe Biden à Washington, le 25 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le COVID-19 a tué au moins 2,1 millions de personnes et en a contaminé plus de 99,1 dans le monde, selon un bilan établi lundi 25 janvier. Le Mexique a dépassé lundi 25 janvier les 150.000 morts. Les États-Unis demeurent le pays le plus endeuillé (plus de 420.000 décès).

Le président Joe Biden a donné un horizon lundi soir 25 janvier : "Je suis confiant dans le fait que d'ici l'été nous nous serons nettement rapprochés de l'immunité collective". Interrogé sur la date à laquelle tous les Américains souhaitant bénéficier du vaccin le pourront, il a répondu : "le printemps".

Une lueur d'espoir prodiguée le jour où la Californie a assoupli certaines restrictions, à la faveur d'une légère amélioration de la situation dans les hôpitaux. L'État le plus peuplé du pays avait instauré début décembre des mesures interdisant rassemblements et activités non essentiels.

Mardi 26 janvier entre en vigueur le test négatif au COVID-19 obligatoire pour tout voyageur arrivant aux États-Unis par avion. En Nouvelle-Zélande, la Première ministre Jacinda Ardern s'attend à garder closes ses frontières nationales "la majeure partie de cette année".

L'apparition et la propagation de variants du coronavirus, réputés plus contagieux et peut-être létaux, a aiguisé encore davantage l'enjeu de la vaccination.

À ce titre, la société de biotechnologie américaine Moderna, qui a créé l'un des premiers vaccins disponibles, a annoncé lundi 25 janvier que sa formule restait efficace contre le variant le britannique, mais un peu moins concernant celui venant d'Afrique du Sud.

BioNTech et Pfizer, les fabricants du principal vaccin administré dans le monde, ont assuré que ce dernier était efficace contre la mutation N501Y, observée notamment sur le variant britannique, et suspectée de le rendre plus contagieux.

Mais leurs vérifications en laboratoire n'ont pas porté sur la mutation (E484K) observée spécifiquement sur le variant sud-africain.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top