L'Asie de l'Est pourrait stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2025

L'Asie de l'Est pourrait stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2025 tout en maintenant une bonne croissance économique grâce à des investissements massifs et rapides dans les technologies vertes, a estimé la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié le 19 avril.

Il faudrait pour cela que les puissances industrielles de la région investissent 80 milliards de dollars supplémentaires par an pour renforcer l'efficacité énergétique dans les secteurs de production d'énergie, de l'industrie et des transports, et qu'ils développent parallèlement les énergies renouvelables, a dit la BM.

Le succès dépend de la volonté politique, mais aussi des investissements financiers et des transferts de technologies en provenance des pays développés, a ajouté l'institution internationale dans un rapport régional sur l'énergie.

"Des investissements majeurs dans l'efficacité énergétique et un passage concerté aux sources d'énergie renouvelables pourraient à la fois stabiliser les émissions de gaz à effet de serre, augmenter la sécurité énergétique et améliorer l'environnement local", selon ce rapport.

"Même si beaucoup de pays d'Asie de l'Est prennent des mesures dans ce sens, il faut accélérer le rythme et accroître les efforts pour s'engager sur une voie énergétique durable", écrit la BM. "La fenêtre de tir se referme rapidement, repousser le temps de l'action enfermerait la région dans des infrastructures fortement carbonées pour longtemps".

Mais si les pays réagissent vite, les émissions régionales de CO2 (dioxyde de carbone, l'un des principaux gaz à effet de serre), pourraient se stabiliser d'ici à 2025 puis diminuer, assure la BM qui apporte son soutien financier et technique aux pays en développement. Selon ses estimations, les émissions polluantes de la région pourraient être ramenées à 9,2 gigatonnes de CO2 par an en 2030, soit 37% de moins que ne le laissent prévoir les politiques conduites actuellement.

Dans l'ensemble de la région, de profondes réformes des politiques et des institutions ainsi que de réels changements de modes de vie seront nécessaires pour atteindre ce but, insiste la BM.

"Les pays en développement vont devoir éviter la voie du gâchis et de la forte intensité énergétique empruntée par les nations industrialisées par le passé", prévient-elle. À l'inverse, opter pour les énergies propres permettra à ces pays "de passer directement à une nouvelle génération de technologies" dont ils deviendront les leaders, estime la BM.

AFP/VNA/CVN

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