Le général Wyne a rencontré le général James Mattis, chef du commandement central de l'armée américaine, venu à Islamabad pour discuter des tensions nées de ces accusations, selon des communiqués de l'armée pakistanaise et de l'ambassade des États-Unis.
Le 22 septembre, le plus haut responsable militaire américain, l'amiral Mike Mullen, avait accusé Islamabad d'exporter, via ses services secrets (ISI), la violence en Afghanistan en y soutenant le réseau Haqqani, l'un des groupes les plus actifs au sein du mouvement taliban afghan.
Le général Wyne "a exprimé son inquiétude concernant les déclarations négatives de la part des États-Unis" et souligné que les tensions dans les relations bilatérales étaient le "résultat d'une situation extrêmement complexe", a expliqué l'armée pakistanaise dans un communiqué. "Les forces armées du Pakistan sont déterminées à parvenir à une paix durable dans la région, qui ne sera possible qu'à travers la confiance mutuelle et la coopération", selon le communiqué pakistanais.
L'ambassade américaine à Islamabad a de son côté précisé que le général Mattis avait aussi rencontré le 24 septembre le commandant en chef de l'armée pakistanaise, le général Ashfaq Kayani, pour des "discussions franches" sur les "défis actuels" dans les relations bilatérales.
Le général Kayani a convoqué le 25 septembre une "réunions spéciale" du haut commandement des forces armées, ont indiqué des responsables pakistanais sans autres précisions.
Le Premier ministre pakistanais, Yousuf Raza Gilani, a ordonné à son ministre des Affaires étrangères, Hina Rabbani Khar, à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU, de regagner Islamabad où doit avoir lieu une importante réunion multipartite dans les prochains jours, selon les médias officiels.
Le 24 septembre, M. Gilani avait rejeté "fermement les assertions de complicité avec les membres de l'Haqqani ou de guerre par procuration" en Afghanistan, mettant en garde contre des accusations mutuelles "contre-productives".
La veille, la Maison Blanche avait appelé le Pakistan à "rompre" tout lien avec le réseau Haqqani, en réaction aux menaces d'Islamabad de mettre fin à l'alliance américano-pakistanaise si Washington persistait à l'accuser de collusion avec cette faction des talibans afghans.
AFP/VNA/CVN