La zone euro s'inquiète du dollar faible

Les autorités de la zone euro ont exprimé leur "préoccupation" face à la faiblesse du dollar et la sous-évaluation chronique du yuan chinois, 2 phénomènes qui pénalisent les exportations de l'Europe.

"Nous avons assez longuement discuté entre nous des taux de change, c'est un problème qui nous préoccupe", a déclaré le 19 octobre à la presse leur chef de file, Jean-Claude Juncker. Ce dernier s'exprimait à l'issue d'une réunion à Luxembourg du forum des ministres des Finances de la zone euro, l'Eurogroupe, qu'il préside.

Principale source d'inquiétude : le dollar. Après avoir grimpé fin 2008 avec la crise grâce à son statut de valeur refuge, il est retombé tout au long de cette année, entraînant une appréciation de l'euro d'environ 18% face au billet vert depuis début mars.

Le 19 octobre, la monnaie unique européenne s'est rapprochée de ses plus hauts niveaux depuis 14 mois face au dollar. Dans la soirée, l'euro valait 1,4958 dollar contre 1,4903 dollar le 16 octobre.

"On a répété tous ensemble que nous voulions un dollar fort, que nous avions besoin d'un dollar fort. Nous l'avons collectivement réitéré, de la manière la plus forte", a martelé après la réunion la ministre française des Finances, Christine Lagarde.

Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, présent à Luxembourg, a lui aussi adressé un message en ce sens.

"L'affirmation que la volatilité excessive et les mouvements désordonnés sur les marchés des changes sont emplis d'implications négatives pour la stabilité économique et financière fait partie de notre position commune" dans la zone euro, a-t-il dit.

Les autorités américaines, tout en affirmant soutenir le principe d'un dollar fort, sont en fait soupçonnées de s'accommoder parfaitement de la chute du taux de change du billet vert.

Et les 16 pays partageant la monnaie unique sont confrontés dans le même temps à la faiblesse d'une autre grande monnaie, le yuan chinois, maintenu à un niveau artificiellement bas depuis des années par Pékin.

M. Juncker a annoncé qu'il se rendrait "avant la fin de cette année" en Chine, avec M. Trichet et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, pour parler "de politique de change". Concrètement, pour tenter de convaincre Pékin de laisser sa monnaie s'apprécier, notamment face au dollar.

AFP/VNA/CVN

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