"Qui aurait parié cela il y a 6 mois, aux mois de février ou mars, quand c'était la fin du monde", s'est exclamé Gregori Volokhine, responsable du département actions de Meeschaert New York. "Si quelqu'un avait dit qu'on serait à 10.000 en octobre, on nous aurait tous pris pour des fous".
L'indice phare de Wall Street a flirté une grande partie de la matinée avec le seuil psychologique des 10.000 points, qu'il a cassé finalement vers 17h20 GMT, sous les cris de joie des courtiers du New York Stock Exchange. Il a finalement progressé de 1,47% (144,80 points) à 10.015,86 points, touchant au plus haut de la séance 10.027,73 dollars.
Le Dow Jones n'avait plus évolué en séance au dessus de ce seuil très symbolique depuis le 7 octobre 2008, 3 semaines après la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers. Il a rebondi d'environ 55% depuis son plus bas niveau touché début mars (6.469,95 points), mais reste inférieur de presque 30% à son record absolu touché en octobre 2007, à plus de 14.000 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, est monté de 1,51% (32,34 points) à 2.172,23 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 de 1,75% (18,83 points) à 1.092,02 points, selon les chiffres définitifs de clôture. Ces 2 indices ont touché mercredi leurs plus hauts niveaux respectivement depuis fin septembre et début octobre.
Reflet de l'optimisme des investisseurs pour l'économie, le baril de pétrole a terminé à New York au dessus de 75 dollars pour la première fois depuis exactement un an.
Autre conséquence, le dollar, valeur refuge, a encore perdu de son attrait pour les investisseurs qui ont retrouvé le goût du risque, et l'euro a dépassé 1,49 dollar pour la première fois en 14 mois.
La place new-yorkaise est portée depuis la semaine dernière par les publications de résultats financiers d'entreprises pour le troisième trimestre, qui dépassent les attentes des analystes.
Deux sociétés entrant dans la composition de l'indice phare de la Bourse de New York ont publié des résultats supérieurs aux attentes.
La banque JPMorgan Chase (+3,29%, à 47,16 dollars) a annoncé un bénéfice net multiplié par 7 sur un an, et des revenus en forte progression et au delà des prévisions du marché. Intel (+1,66%, à 20,83 dollars), qui a également dépassé les attentes, a dit prévoir une croissance de son chiffre d'affaires sur un an pour les 3 derniers mois de l'année, ce qui n'est plus arrivé depuis l'été 2008.
Parmi les plus fortes hausses : Bank of America (+4,38%), le vendeur d'ordinateurs Hewlett-Packard (+2,57%) ou le chimiste DuPont (+3,66%).
AFP/VNA/CVN