La vente au détail promise à un bel avenir

Malgré les contrecoups de la crise économique mondiale, le marché national de la vente au détail a dégagé, en 2009, près de 1.200 milliards de dôngs de bénéfices, en hausse de 19% sur un an.

"Un envol est prévu cette année suite au renforcement de l'intégration internationale du pays et aux changements profonds dans les habitudes de consommation des Vietnamiens", a affirmé Dinh Thi My Loan, vice-présidente permanente et secrétaire générale de l'Association vietnamienne des entre- prises de vente au détail.

* Que pensez-vous de l'évolution ces dernières années du marché national de la vente au détail ?

Le développement des canaux de vente modernes constitue la tendance la plus marquante. Autrefois, les canaux traditionnels étaient en vogue, avec vendeurs ambulants, boutiques d'envergure familiale, marchés à tous les coins de rues... Désormais, les canaux de distribution modernes occupent 20% des parts de marché, ce que montre l'explosion du nombre de centres commerciaux, de supermarchés... Un boom des canaux de vente modernes est prévu cette année suite à l'intégration plus profonde du pays à l'économie internationale et aux évolutions dans les habitudes d'achat des consommateurs. Dans la vie moderne actuelle, ceux-ci, particulièrement les citadins, manquent en effet pour fréquenter quotidiennement les marchés traditionnels. Ils vont alors de plus en plus dans les supermarchés pour acheter les aliments de toute la semaine.

* Le marché de la vente au détail est-il promis à un bel avenir ?

Certainement. Selon le ministère de l'Industrie et du Commerce, les secteurs tertiaire et commercial ont enregistré ces dernières années la plus forte croissance. Le secteur de la vente au détail a représenté l'an passé environ 15% du PIB national. Il emploi aussi plus de 5,4 millions de personnes. En 2009, le chiffre d'affaires de la vente de marchandises et services a atteint 1.200 billions de dôngs, malgré les difficultés économiques, soit une hausse de 18,6% en un an. Cette année, 1.440 billions de dôngs sont prévus, soit une croissance de près de 20%.

Le marché national de la vente au détail, bien qu'il soit encore de petite envergure, s'avère attractif pour nombre d'investisseurs étrangers, d'autant plus que l'indice de développement du commerce de détail est élevé.

* Quelle sont les différences fondamentales entre les canaux traditionnels et modernes de vente au détail ?

Dans la grande distribution, les consommateurs jouent un rôle central et leurs intérêts sont protégés. Les distributeurs doivent accorder une attention particulière aux consommateurs qui décident de leur succès ou non.

Les consommateurs vietnamiens s'orienteront de plus ne plus vers des produits bio, répondant aux normes de qualité et d'hygiène. Ils refuseront l'utilisation excessive de sacs plastiques et voudront connaître l'origine des produits.

* Les entreprises vietnamiennes pourront-elles tirer leur épingle du jeu face aux géants étrangers de la grande distribution ?

Les grands distributeurs étrangers présents au Vietnam sont tous de grands noms dotés d'expériences et de capacités financières. Ils peuvent payer des sommes élevées pour s'implanter en plein centre-ville et, plus important, ils acceptent des pertes pendant 7-10 ans. En revanche, les entreprises nationales sont pour la plupart des PME, peu expérimentées et dotées de capacités financières limitées. Par ailleurs, les autorités des villes et provinces préfèrent les investisseurs d'envergure à ces PME. Pourtant, les distributeurs nationaux ne seront pas pour autant évincés. Ils sont prêts à entrer dans la bataille. Mais il faudra qu'ils s'en donnent les moyens, en bref qu'ils remédient à leurs faiblesses intrinsèques.

* Quelles sont-elles selon vous ?

D'abord, le manque de professionnalisme. Nos entreprises seront obligées de se professionnaliser, de mettre l'accent sur la formation d'une main-d'oeuvre spécialisée dans la vente au détail. Elles manquent en outre de systèmes de gestion sophistiqués. À présent, deux tiers des entreprises nationales n'ont pas de gestion informatique. La professionnalisation devra concerner également leurs activités de marketing, de promotion de leur image, les relations publiques. Deuxièmement, nos entreprises manquent d'une véritable logistique de vente au détail. La fourniture de marchandises n'est pas stable, et dépend beaucoup trop de producteurs et grossistes. Troisièmement, elles devront augmenter leurs capacités financières et enfin, nouer des alliances et élaborer des stratégies de développement à long terme détaillées.

* Est-ce que les entreprises pèchent par le manque de stratégies à long terme ?

C'est exact. Récemment, les entreprises vietnamiennes, notamment celles relevant de l'Association nationale des entreprises de vente au détail, ont bien réalisé leurs programmes promotionnels. Pourtant, en raison d'un manque de préparatifs minutieux, les consommateurs ont déploré des services manquant de professionnalisme, lacune d'autant plus prégnante durant les périodes de soldes où l'affluence atteint des sommets. Une faiblesse dont les compagnies étrangères ne sont pourtant pas responsables...

Thuy Tiên/CVN

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