Le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, lors d'une conférence de presse à Damas. |
Face à la multiplication de ces accusations, formulées également par l’opposition syrienne et Israël, le ministre syrien de l’Information, Omrane al-Zohbi, a riposté en parlant de "mensonge éhonté". "Les déclarations américaine et britannique ne correspondent pas à la réalité", a-t-il dit à la télévision russe RT, estimant que la peur de l’arme chimique était agitée comme un nouveau moyen de pression sur le régime.
Selon lui, "la Syrie n’utilisera jamais (d’armes chimiques), pas seulement parce qu’elle respecte la législation internationale et les règles d’une guerre, mais en raison de problèmes humanitaires et moraux".
Il a accusé l’Occident de vouloir répéter en Syrie le "scénario irakien" qui a mené à la chute de Saddam Hussein, en prétextant la présence d’armes de destruction massive.
Jusqu’à présent, la communauté internationale, bien que divisée sur le conflit syrien, est très réticente à une intervention militaire en Syrie. Mais le président américain Barack Obama a souligné qu’en cas d’une confirmation de l’utilisation d’armes chimiques, "la règle du jeu" changera.
Pour l’émissaire du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient, Mikhail Bogdanov, les informations relayées sur les armes chimiques ne doivent pas servir d’"alibi" pour une intervention militaire en Syrie. Il a néanmoins affirmé que "s’il y a des preuves sérieuses sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, il faut les montrer immédiatement et ne pas les dissimuler".
AFP/VNA/CVN