Le président nigérian Goodluck Jonathan, |
Le président du Nigeria - pays le plus peuplé d'Afrique et premier producteur de brut sur le continent - a décidé qu'une enquête approfondie devait être menée pour établir ce qui a conduit à un tel bain de sang, le 19 avril à Baga, un village de pêcheurs sur les rives du Lac Tchad.
Il s'agit du bilan le plus lourd accusé en un jour depuis le début de l'insurrection dans cette région du Nord du Nigeria, où des sauveteurs continuaient à fouiller les décombres en quête de blessés dans cette localité à moitié détruite par les flammes.
Le président Jonathan a "ordonné une enquête approfondie au sujet du bilan élevé de morts dans les affrontements entre soldats et des insurgés à Baga", selon un communiqué présidentiel.
Les violences ont éclaté le 19 avril à Baga - village reculé situé dans une région où est basé le groupe islamiste nigérian Boko Haram, responsable d'attaques sanglantes dans le Nord et le Centre du pays depuis 2009.
Selon la Croix-Rouge, "187 morts ont été enterrés, et 77 personnes sont hospitalisées". Des insurgés ont été tués, mais aussi des soldats et des civils, selon des témoignages d'habitants recueillis par un représentant des autorités ayant inspecté les lieux le 21 avril, qui a requis l'anonymat.
Près de la moitié de la localité a été détruite par des incendies à la suite des combats, a estimé le 22 avril un responsable des services de secours.
AFP/VNA/CVN