Le président des États-Unis Barack Obama a promis une "enquête très solide" sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques en Syrie. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes désormais en possession de certains indices selon lesquels des armes chimiques ont été utilisées sur la population en Syrie, ce sont des évaluations préliminaires qui sont fondées sur nos opérations de renseignement", a rappelé M. Obama avant un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie.
"Nous allons mener nous-mêmes une enquête très solide, et mener des consultations avec nos partenaires dans la région, ainsi que la communauté internationale et les Nations unies pour faire en sorte d'enquêter sur cela aussi efficacement et aussi rapidement que possible", a-t-il ajouté.
Le président des États-Unis a, une nouvelle fois, lancé un avertissement au régime de Damas: "je pensais ce que j'ai dit, et je le répète (...) le recours possible à des armes de destruction massive sur des civils franchit une nouvelle frontière dans le domaine des lois internationales (...). Et cela change la règle du jeu"
Le 25 avril, les États-Unis ont reconnu pour la première fois que le régime syrien avait probablement utilisé ses armes chimiques, tout en soulignant que leurs renseignements n'étaient pas suffisants pour avoir la certitude que Damas avait franchi la "ligne rouge" tracée par le président Obama.
"Nous oeuvrons à établir des faits dignes de foi et recoupés", a déclaré le 26 avril Jay Carney, le porte-parole de M. Obama, refusant toutefois de "fixer un calendrier" pour ce processus, car "ce sont les faits qui doivent soutenir cette enquête, pas une échéance".
Le porte-parole a en outre répété la position de la Maison Blanche selon laquelle "toutes les options" seraient sur la table si ce recours était confirmé.
Si Israël est allé jusqu'à appeler les États-Unis à intervenir militairement pour "prendre le contrôle des arsenaux d'armes chimiques syriens", l'Union européenne et la France ont elles aussi exhorté le 26 avril Damas à laisser les enquêteurs onusiens travailler --faisant écho à un "appel urgent" similaire lancé jeudi par Ban Ki-moon.
Sur le terrain, la journée du 26 avril a été marquée par des combats féroces dans le nord-est de Damas --les plus violents depuis deux ans dans la capitale--, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
AFP/VNA/CVN