Le sommet réunit 38 chefs d'État, un vice-président, sept Premier ministres et 14 autres ministres ou hauts responsables gouvernementaux des pays membres de l'OSCE, en plus des représentants de 12 pays partenaires, a annoncé l'OSCE.
"Ce sommet est le signe de la renaissance de l'OSCE", a estimé le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, appelant à la création d'un "espace de sécurité commun bordé par quatre océans, l'Atlantique, le Pacifique, l'Arctique et l'Indien".
Après lui, tous les dirigeants des États membres ont appelé à une réforme de l'OSCE, organisation fondée durant la guerre froide pour favoriser le dialogue entre les blocs mais qui a depuis perdu de son autorité.
Le secrétaire général de l'OSCE, Marc Perrin de Brichambaut, a ainsi noté "le manque de confiance" et la "défaillance de volonté commune" des pays.
Le président russe, Dmitri Medvedev, lui a fait écho : "L'organisation a commencé à perdre de son potentiel, il faut le dire ouvertement", a-t-il déclaré, rappelant son projet de nouvelle architecture de la sécurité en Europe.
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton a, elle, réclamé des "mesures concrètes pour défendre la sécurité dans toutes ses dimensions".
Les dirigeants ont aussi insisté sur l'adaptation nécessaire de l'OSCE aux défis du 21e siècle, citant le terrorisme, le trafic de drogues et la criminalité organisée.
Mais dès que des dossiers concrets étaient abordés, les différences sur des questions de fond étaient palpables entre la Russie et les États occidentaux.
Ces derniers ont ainsi milité pour le respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie, un dossier brûlant, la Russie étant le seul pays de l'OSCE à avoir reconnu l'indépendance de deux régions géorgiennes séparatistes après la guerre d'août 2008.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a d'ailleurs prévenu qu'il s'opposerait à toute déclaration finale de l'OSCE faisant référence à "l'intégrité territoriale de la Géorgie selon ses frontières passées".
Des diplomates européens ont reconnu que les négociations sur le document étaient difficiles. Le chef de la diplomatie finlandaise, Alexander Stubb, s'est malgré tout dit "prudemment optimiste", comptant sur un compromis "à la dernière minute".
L'AFP a pu se procurer le document faisant l'objet des négociations, qui reste pour le moment très vague et énumère peu de mesures concrètes.
XINHUA-AFP/VNA/CVN