Un peu plus de deux semaines après le remaniement du gouvernement de Nicolas Sarkozy, la candidature de Ségolène Royal aux primaires de son parti lance la course à l'Élysée, au risque de semer un peu plus la zizanie parmi les socialistes. Celle qui a recueilli 46,94% des voix au second tour en 2007 face à Nicolas Sarkozy estime qu'il est temps de se préparer alors que la droite se met en ordre de bataille.
"Le moment est venu d'avancer dans la clarté et la simplicité : ma réponse est oui", a déclaré lundi Mme Royal dans un entretien à deux journaux locaux qui l'interrogeaient sur sa volonté de participer aux primaires que le principal parti d'opposition doit organiser pour choisir son candidat.
"Je sais d'expérience qu'il faut plus que quelques mois pour se préparer et pour rassembler. Qui ne voit que la droite est déjà en campagne ? D'ailleurs elle ne s'en cache pas", explique-t-elle.
Mais cette femme élégante de 57 ans, habituée aux coups politiques et connue pour son audace et sa détermination, prend surtout de court ses deux principaux adversaires socialistes potentiels : le patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, et la première secrétaire du PS, Martine Aubry. Ces deux poids lourds politiques n'ont pas encore levé le voile sur leurs intentions, mais ne devraient pas se présenter l'un contre l'autre lors de ces primaires qui, comme en Italie, doivent permettre à tous les sympathisants socialistes de choisir un candidat à forte légitimité populaire.
AFP/VNA/CVN