Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette décision, annoncée par un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a été prise suite aux négociations entre la RPDC et les États-Unis la semaine dernière. À Washington, le département d'État américain a également confirmé le 29 février que la RPDC avait accepté la suspension de ses activités nucléaires. "Pour améliorer l'atmosphère du dialogue et montrer son engagement vis-à-vis de la dénucléarisation, la RPDC a accepté d'appliquer un moratoire sur les lancements de missiles longue- portée, les essais nucléaires et les activités nucléaires à Nyongbyon, y compris les activités d'enrichissement d'uranium", a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, dans un communiqué.
Elle a ajouté que la RPDC avait également accepté le retour des inspecteurs de l'ONU "pour vérifier et surveiller le moratoire sur les activités d'enrichissement d'uranium à Nyongbyon et confirmer le démantèlement du réacteur 5-MW et des installations associées". Malgré de "profondes inquiétudes" concernant le comportement de la RPDC, Mme Nuland a déclaré que l'annonce reflétait "des progrès importants, bien que limités". Elle a ajouté que les États-Unis avaient accepté de rencontrer la RPDC pour finaliser les détails pour poursuivre l'aide alimentaire américaine, qui consiste en "24.000 tonnes métriques d'assistance nutritionnelle".
Pierre angulaire de la paix et de la stabilité
Des délégations nord-coréennes et américaines s'étaient rencontrées les 23 et 24 février à Pékin pour le troisième cycle des négociations de haut niveau entre les deux pays. La RPDC et les États-Unis ont affirmé qu'il était dans leur intérêt d'assurer la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne, d'améliorer les relations entre la RPDC et les États-Unis, et de faire avancer la dénucléarisation par le dialogue et les négociations.
Les deux pays ont réaffirmé leurs engagements vis-à-vis de la Déclaration conjointe du 19 septembre et ont reconnu que l'Accord d'armistice de 1953 était "la pierre angulaire de la paix et de la stabilité" dans la péninsule coréenne avant la signature d'un traité de paix. Ils ont également accepté de prendre des mesures pour améliorer la confiance et les relations entre la RPDC et les États-Unis, a déclaré le porte-parole de la RPDC.
"Les États-Unis ont souligné que les sanctions contre la RPDC ne visent pas les civils, donc les moyens de subsistance de la population, a expliqué le porte-parole. Une fois la reprise des négociations à six, la priorité sera donnée à la discussion des problèmes concernant la levée des sanctions sur la RPDC et la fourniture de réacteurs à eau légère». L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a salué un "important pas en avant". "Encouragé", le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à une "dénucléarisation vérifiable" de la péninsule.
XINHUA/VNA/CVN