La République populaire démocratique de Corée lance des missiles à courte portée

La RPDC a effectué ce mardi 5 novembre un nouveau tir de missiles balistiques à courte portée, a annoncé l’armée sud-coréenne. Ce tir, qui survient seulement cinq jours après le précédent, a eu lieu à 07h30, heure locale, et a visé les eaux à l’est de la péninsule coréenne.

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Sur cette photo prise le 31 octobre 2024 et diffusée par l'agence officielle nord-coréenne KCNA, un missile balistique intercontinental Hwasong-19 est lancé depuis un lieu non divulgué en RPDC.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a confirmé que les missiles étaient tombés en dehors de la zone économique exclusive (ZEE) du Japon. Ce lancement fait suite à un autre test réalisé jeudi dernier, où la RPDC a testé un missile balistique intercontinental (ICBM), qualifié de plus avancé de son arsenal, à combustible solide.

Réactions militaires et diplomatiques

Ce tir intervient après un exercice militaire conjoint entre la République de Corée, le Japon et les États-Unis. L'exercice impliquait un bombardier B-1B américain, des chasseurs sud-coréens F-15K et F-16, ainsi que des chasseurs japonais F-2. Ces manœuvres sont régulièrement critiquées par Pyongyang, qui les considère comme des répétitions en vue d'une invasion.

Kim Yo Jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a vivement réagi à cet exercice militaire. Selon elle, cela confirme la validité de la politique nucléaire de Pyongyang et renforce la justification de son programme d’armement, soulignant que tout déséquilibre des forces pourrait mener à une guerre.

Sur cette photo prise le 3 novembre et diffusée par l'armée de l'air américaine, un bombardier américain B-1B (droite) vole, acommpagné de chasseurs, lors d'un exercice dans l'espace aérien de l'île sud-coréenne de Jeju. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Des analystes suggèrent que ces essais de missiles pourraient être une tentative pour détourner l’attention de la communauté internationale de l’implication croissante de la RPDC aux côtés de la Russie, où des rapports indiquent que Pyongyang aurait envoyé des troupes pour soutenir les forces russes en Ukraine. Bien que la RPDC n'ait pas confirmé cette information, Washington et ses alliés ont exprimé des inquiétudes concernant l’envoi présumé de soldats nord-coréens, en plus de l'aide militaire qu'elle fournirait déjà à la Russie.

Les deux pays, qui entretiennent des relations étroites depuis la visite du président russe Vladimir Poutine à Pyongyang en juin 2023, ont signé un accord de défense mutuelle. Pyongyang est également soupçonné de fournir des obus et des missiles à la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine.

Une réponse de la R. de Corée

La R. de Corée, qui jusque-là refusait d'envoyer de l'armement à l'Ukraine en raison de sa politique de non-intervention dans les conflits, envisage désormais de réévaluer sa position. Le gouvernement sud-coréen examine la possibilité de fournir une aide militaire directe en réponse aux actions de la RPDC, notamment ses soutiens à la Russie dans le cadre de la tension en Ukraine.

Ces développements font partie d'une dynamique régionale qui souligne la complexité des relations internationales en Asie du Nord-Est et l’escalade des tensions autour de la péninsule coréenne. Si la situation continue de se dégrader, elle pourrait avoir des répercussions importantes sur la stabilité régionale et internationale. 

AFP/VNA/CVN

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