Virus : 50 millions de cas dans le monde, Biden ouvre une cellule de crise

Alors que plus de 50 millions de cas de nouveau coronavirus ont été détectés dans le monde, le président élu des États-Unis, Joe Biden, met en place dès lundi 9 novembre une cellule de crise pour tenter de juguler la pandémie de COVID-19 dans son pays, de loin le plus affecté de la planète.

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Transporter un patient atteint du COVID-19 à Saint Petersburg.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Europe, épicentre de l'épidémie avec plus de 12,5 millions de cas, le Portugal instaure lundi 9 novembre l'état d'urgence sanitaire, assorti d'un couvre-feu dans la majeure partie du pays, et la Roumanie prend elle aussi de nouvelles mesures draconiennes.
"La seule façon de maîtriser la pandémie est d'éviter les interactions sociales", a affirmé le chef du gouvernement portugais Antonio Costa.
Comme partout ailleurs en Europe, les contaminations enregistrent une hausse inquiétante au Portugal. Depuis début octobre, leur nombre quotidien est passé de 2.000 à 6.000.
À partir de lundi 9 novembre, une "interdiction de circuler sur la voie publique" s'applique dans les 121 communes où vivent environ 70% des Portugais. Un couvre-feu nocturne, qui débutera dès 13h00 durant le weekend, y entre en vigueur.
Un couvre-feu nocturne, de même que le port obligatoire du masque en extérieur et l'interdiction des fêtes publiques et privées, entrent également en vigueur lundi en Roumanie qui approche le seuil des 10.000 nouveaux cas par jour et qui déplore 7.540 décès depuis le début de l'épidémie.
"Les mesures adoptées jusqu'ici ne suffisent plus, des mesures supplémentaires sont nécessaires" car "beaucoup trop de décès ont été enregistrés", a déclaré le président roumain Klaus Iohannis, alors que les hôpitaux du pays sont au bord de l'asphyxie.
Cellule de crise à Washington
Aux
États-Unis, dans son premier discours après l'annonce de sa victoire à la présidentielle, le démocrate Joe Biden a annoncé samedi soir 7 novembre qu'une cellule de crise, composée de scientifiques et d'experts, sera chargée dès lundi 9 novembre de bâtir un "plan qui entrera en vigueur dès le 20 janvier 2021", jour de son investiture.
M. Biden prend ainsi le contrepied de son rival Donald Trump, qui a toujours minimisé la pandémie et qui brave lui-même ostensiblement les mesures préventives préconisées partout dans le monde, comme le port du masque en public et la distanciation physique.
Les
États-Unis font face à des records de nouvelles contaminations ces derniers jours. Ils ont enregistré en 24 heures près de 111.500 nouveaux cas positifs et 548 nouveaux décès, portant le bilan total à 237.564 morts, selon le dernier bilan de l'Université Johns Hopkins dimanche soir 8 novembre.

Au total 50.010.400 cas de COVID-19, dont 1.251.980 décès, ont été recensés dans le monde depuis décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles.
Plus de 12,5 millions de cas ont été enregistrés en Europe, où les restrictions face à la deuxième vague provoquent des poussées de colère dans plusieurs pays.
Leipzig, en Allemagne, a ainsi été le théâtre de violences samedi 7 novembre entre les forces de l'ordre et des manifestants "anti-masques", dénoncées par la classe politique.

À Madrid, des centaines de complotistes et activistes anti-vaccins ont manifesté samedi 7 novembre le long de la promenade du Prado contre la "dictature" du virus COVID-19 et les restrictions imposées par les autorités espagnoles.
Les confinements décrétés dans toute l'Europe pour juguler cette nouvelle vague restent cependant moins stricts qu'au printemps, et les gouvernements réfléchissent à de nouvelles pistes pour juguler la pandémie.
La France a néanmoins à nouveau écarté dimanche 8 novembre celle d'un confinement imposé pour les personnes âgées, plus vulnérables aux formes graves de la maladie.
"Ethiquement, ce serait objectivement compliqué", a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, et "c'est parfois méconnaître la situation de beaucoup de personnes âgées qui ne vivent pas seules (...)", a-t-il ajouté.
La France a dépassé a dépassé samedi 7 novembre la barre des 40.000 décès liés au COVID-19, et des patients y souffrant du COVID commencent à être transférés vers des hôpitaux allemands en raison de l'encombrement des services de réanimation du pays.
Réservistes mobilisés en Suisse
En Suisse, l'Armée a mobilisé dimanche 8 novembre des réservistes pour tenter de faire face à la deuxième vague du Covid-19 dans les hôpitaux. "C'est un nouvel effort qui vous est demandé", a lancé le lieutenant-colonel suisse Raul Barca, face à une centaine de soldats, tous masqués, devant le hangar de la place d'armes de Moudon, dans le canton de Vaud (Ouest).
La Grèce a quant à elle introduit samedi 7 novembre un deuxième confinement, marchant dans les traces de la France, l'Angleterre, l'Irlande et d'une partie de l'Italie.
Pour chaque sortie, les Grecs doivent obtenir un feu vert des autorités, par SMS. Des barrages routiers vérifient les permis spéciaux nécessaires pour se déplacer. L'amende pour ceux qui ne portent pas le masque a doublé, à 300 euros.
En Inde, la saison redoutée de la pollution risque cette fois de décupler les effets du coronavirus, selon des pneumologues de New Delhi.

AFP/VNA/CVN

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