La Cour constitutionnelle donne le 12 septembre son feu vert au président allemand Joachim Gauck pour signer les textes de loi sur le futur |
"C'est une bonne journée pour l'Allemagne, c'est une bonne journée pour l'Europe", a-t-elle réagi devant les députés allemands réunis en session parlementaire, à l'unisson de Paris et Rome.
Le chef du gouvernement italien Mario Monti, comme le ministre délégué français aux Affaires européennes Bernard Cazeneuve, ont qualifié d'"excellente nouvelle" la décision de la Cour.
Les Bourses européennes l'ont aussi accueillie positivement, mais sans grand enthousiasme, car la décision s'est révélée conforme aux attentes. La Bourse de Francfort a signé une séance en hausse de 0,46%, quand celle de Paris a grignoté 0,18%.
Lors d'une journée très chargée pour l'Europe, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé, lors de son discours sur "l'état de l'Union" devant le Parlement européen à Strasbourg, à transformer l'Union européenne en fédération d'États-nations, moyennant un nouveau traité.
La Commission européenne a aussi dévoilé ses propositions pour un superviseur bancaire en zone euro, premier pas vers une future union bancaire, tandis qu'aux Pays-Bas, les libéraux et travaillistes, partis pro-européens, sont donnés favoris des élections législatives anticipées, un scrutin considéré comme un baromètre du sentiment anti-européen dans l'un des pays moteurs de la zone euro.
Dans la matinée, les huit juges suprêmes de la deuxième Chambre de la Cour de Karlsruhe (Sud-Ouest) ont autorisé le président allemand Joachim Gauck à signer les textes de loi sur le futur Mécanisme européen de stabilité (MES) et le Traité budgétaire européen.
Les dirigeants politiques européens peuvent pousser un énorme "ouf" de soulagement. Ils craignaient un rejet de la Cour, ce qui aurait tué dans l'œuf ces deux piliers du plan visant à sortir la région d'une crise qui dure depuis plus de deux ans.
Le feu vert des juges, qui jouissent d'une excellente réputation dans le pays, est une bonne nouvelle pour Mme Merkel qui avait pesé de tout son poids pour faire adopter ces textes mal accueillis par l'opinion publique allemande.
"L'Allemagne envoie un message fort vers l'Europe et au-delà (...). L'Allemagne est à la hauteur de ses responsabilités en tant que première économie européenne et partenaire fiable" pour résoudre la crise en zone euro, s'est félicité la chancelière.
AFP/VNA/CVN