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| Un ouvrier travaillant dans une gare à Melbourne, en Australie. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon le rapport, les salaires mensuels dans le monde ont connu en termes réels une baisse de 0,9% au premier semestre 2022. C'est la première fois depuis plus de 20 ans que l'on enregistre une croissance négative des salaires réels.
Dans les pays avancés du G20, on estime que les salaires réels au premier semestre 2022 ont enregistré une chute de 2,2%, alors que les salaires réels dans les pays émergents du G20 ont progressé de 0,8%.
La hausse de l'inflation a des conséquences plus lourdes sur le coût de la vie pour les personnes à faible revenu. Cela s'explique par le fait qu'elles dépensent une grande partie de leur revenu disponible pour des biens et des services essentiels, dont les prix augmentent généralement plus que ceux des produits non essentiels, souligne le rapport. En Amérique du Nord (Canada et États-Unis), la croissance moyenne des salaires réels a chuté à zéro en 2021 avant de tomber à -3,2% au premier semestre 2022.
Dans l'Union européenne, au sein de laquelle les programmes de sauvegarde des emplois et les subventions salariales ont grandement permis de protéger l'emploi et les niveaux de salaire pendant la pandémie, la croissance des salaires réels était de 1,3% en 2021 avant de chuter à -2,4% au premier semestre 2022.
En Asie-Pacifique, la croissance des salaires réels, qui était de 3,5% en 2021, a ralenti pour se retrouver à 1,3% au premier semestre 2022. Si l'on exclut la Chine de ces calculs, on s'aperçoit que la croissance des salaires réels a progressé beaucoup moins, à 0,3% en 2021 et à 0,7% au premier semestre 2022.
"Nous devons prêter une attention toute particulière aux personnes ayant un emploi et qui se situent au milieu et au niveau inférieur de l'échelle des salaires. La lutte contre la détérioration des salaires réels peut contribuer à maintenir la croissance économique qui peut, à son tour, aider à revenir aux niveaux d'emploi observés avant la pandémie. Il s'agit là d'un moyen efficace de réduire la probabilité ou l'ampleur de récessions dans tous les pays et dans toutes les régions du monde", a affirmé l'une des auteurs du rapport Rosalia Vazquez-Alvarez, citée par un communiqué de l'OIT.
APS/VNA/CVN
