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Un train de marchandises à Houston, au Texas, le 14 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président, qui se dit "fièrement partisan des syndicats", assure être "réticent" à utiliser un passage en force législatif, mais estime qu'une grève du fret ferroviaire "causerait du tort à des millions de personnes et de familles de la classe populaire".
"Je veux être clair : un arrêt complet du rail ravagerait notre économie", assure Joe Biden qui souhaitait l'application d'un accord de principe datant de septembre conclu entre les compagnies ferroviaires et les syndicats, mais que les membres de ces derniers devaient ratifier.
Or plusieurs des 12 organisations concernées ne veulent pas de cet accord qui a longtemps buté en particulier sur la question des arrêts maladie.
Faute d'application d'ici le 9 décembre, voire le 5 décembre selon les calendriers des diverses parties prenantes, la première économie mondiale pourrait connaître une grève susceptible de mettre à l'arrêt près de 7.000 trains de fret, et de lui coûter plus de 2 milliards d'USD par jour, selon l'Association américaine des chemins de fer. Car même si un seul syndicat venait à se mettre en grève, les autres suivraient le mouvement.
En devant demander l'intervention du Congrès, le président récemment devenu octogénaire subit un revers politique qui vient compromettre son élan retrouvé après les élections de mi-mandat, et alors qu'il envisage de se présenter à nouveau à la présidentielle de 2024.
Grâce à une loi de 1926 qui lui donne des prérogatives pour empêcher une grève ferroviaire, le Congrès pourrait faire adopter de force l'accord préliminaire, malgré le rejet de certains syndicats.
"Nous sommes réticents à l'idée de contourner le processus de ratification pour l'accord de principe, mais nous devons agir pour prévenir une grève du rail catastrophique à l'échelle du pays, qui mettrait notre économie à l'arrêt", a déclaré dans un communiqué la cheffe démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.
Joe Biden a également demandé au Congrès de ne pas apporter de modifications à l'accord préliminaire, qu'elles soient en faveur des employés ou des entreprises.
"Malgré les bonnes intentions, tout changement pourrait entraîner des retards et une mise à l'arrêt incapacitante", a estimé le président, qui affirme que l'accord a été conclu "de bonne foi" par les parties prenantes.
Dans son communiqué, Nancy Pelosi annonce que l'accord sera voté à la Chambre et envoyé au Sénat sans changement.
AFP/VNA/CVN