La fusion-acquisition d'entreprises dans l'intérêt des partenaires

Les entreprises domestiques ont besoin de coopérer avec des partenaires étrangers pour remédier à leurs faiblesses : fonds, technologies et capacité d'administration. Quant aux compagnies étrangères, elles pourront élargir leurs sphères d'activités. Avis des experts.

* Nguyên Thành Biên, vice-ministre de l'Industrie et du Commerce

Le Vietnam met l'accent sur de nouvelles formes d'investissement pour attirer les compagnies étrangères. La fusion et l'acquisition des entreprises (Mergers and Acquisitions -M&A) ont fait tache d'huile ces derniers temps au Vietnam. Il s'agit d'une forme efficace, aidant à économiser du temps et les ressources pour pénétrer un nouveau marché. Pourtant, cette pratique a aussi des risques qui menacent l'environnement de concurrence dans le pays. Il faut donc à la fois des politiques d'encouragement et des mesures de contrôle, en assurant l'efficacité des transactions et un sain environnement concurrentiel.

* Vu Ba Phu, vice-directeur du Département de gestion de la concurrence, ministère de l'Industrie et du Commerce

La voie la plus courte pour lancer des affaires commerciales et d'investissement au Vietnam, c'est la fusion et l'acquisition. C'est pour cette raison, le pays a témoigné de la valeur record d'affaires de 1,7 milliard de dollars en 2007. Sous l'influence du ralentissement économique, plusieurs entreprises vont être vendues, un terrain prometteur pour la fusion- acquisition. Ce sont l'accélération de l'actionnariat des entreprises étatiques et la croissance du marché boursier qui dopent les affaires de fusion-acquisition. L'amélioration de la capacité de fixation des biens d'entreprise constitue un facteur important pour développer cette forme d'investissement.

* Ian Lydall, directeur général de Pricewaterhouse Coopers, spécialisée dans les affaires de M&A

Une forte croissance des affaires de fusion-acquisition est attendue dans les télécommunications, l'immobilier et la grande distribution. À noter que le marché vietnamien prend place parmi les plus potentiels dans la vente au détail. Les entreprises vietnamiennes dans ce secteur sont pour l'essentiel de petite envergure et mènent des activités morcelées. Quand les distributeurs étrangers arrivent au Vietnam, l'acquisition et la fusion sont inévitables. Même scénario pour le marché immobilier. Les difficultés économiques ont causé la stagnation du marché. Les entreprises immobilières domestiques doivent chercher des ressources étrangères pour installer un partenariat ou bien vendre totalement le projet. Pour les télécommunications, pour accélérer la mise en route du réseau de 3G, les entreprises vietnamiennes ont besoin de s'allier avec des compagnies étran-gères pour commercialiser cette nouvelle technologie.

* Pham Huy Hùng, président du conseil d'administration de la Banque d'industrie et de commerce du Vietnam (Vietinbank)

M&A a la planche à voile au Vietnam. Il s'agit d'une tendance éventuelle. Au début du lancement des affaires, les entreprises mènent souvent des affaires morcelées et de petite envergure. Après, les besoins d'alliance augmentent et les entreprises cherchent à fusionner pour améliorer leur compétitivité et majorer les bénéfices.

Au Vietnam, la loi sur les entreprises et les règlements sur les catégories d'entreprises servent de base juridique pour développer les activités de M&A. Ces dernières sont encore favorisées par la croissance du marché boursier du Vietnam qui attire une attention particulière des investisseurs étrangers. Les secteurs les plus attrayants ces derniers temps sont immobilier, finances-banques et énergie. Dans les années à venir, la vente au détail, la santé, l'environnement, la formation et l'éducation dévoileront leur attraction aux investisseurs.

Les affaires de fusion-acquisition seront considérablement observées dans le secteur des finances-banques. Selon une décision de la Banque d'État, les banques commerciales doivent atteindre un capital statutaire de 3.000 milliards de dôngs au minimum en 2010. Ainsi, les institutions de crédits dans le pays cherchent à mobiliser des fonds par la vente d'actions. Par ailleurs, on attend de l'animation quand le marché financier du Vietnam sera totalement ouvert après 2010. Les ban- ques d'envergure pensent immédiatement à la fusion-acquisition, la méthode la plus efficace et rapide pour élargir des parts de marché. Les potentialités de M&A seront encore exploitées grâce à la croissance du marché boursier, celui de vente et d'achat des dettes.

* Professeur Dang Hùng Vo, expert en immobilier

Le couloir juridique pour le marché immobilier contient encore des articles confus, causant l'entrave du développement des affaires de fusion-acquisition, comme les intérêts entre Vietnamiens et étrangers en ce qui concerne le droit de propriété immobilière. Les étrangers ne sont pas encore autorisés à avoir une priorité immobilière au Vietnam. D'où les difficultés de transfert de propriété pour les transactions. L'hypothèque de biens immobiliers pour acquérir des crédits chez les institutions financières étrangères n'est pas encore acceptée. Il manque donc un canal reliant le marché immobilier domestique au marché financier étranger.

En outre, la création des groupes immobiliers publics pourrait réduire la compétitivité du marché. À mon avis, il est mieux de créer des groupes immobiliers sous forme de coentreprise entre des compagnies nationales et celles des Vietnamiens à l'étranger (Viêt kiêu).

Ngân Huong/CVN

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