Obama promet un accord sur la dette avant le 2 août

Barack Obama a affirmé le 11 juillet qu'il était toujours favorable à un accord de grande portée avec les républicains sur le relèvement du plafond de la dette, mais a exigé des concessions de ses adversaires pour y parvenir avant la date-butoir du 2 août.

Malgré la persistance apparente du blocage, le président des États-Unis, engagé dans d'ardues négociations avec le Congrès, a promis de "parvenir à un accord avant le 2 août", date après laquelle, faute de compromis, la première économie mondiale ne pourra plus emprunter pour financer son déficit selon le Trésor.

Pour éviter une telle éventualité, M. Obama a assuré lors d'une conférence de presse qu'il était prêt à discuter "tous les jours", week-ends compris, avec les responsables de l'opposition républicaine qui contrôle la Chambre des représentants, et ses propres alliés démocrates majoritaires au Sénat. Il les a d'ailleurs retrouvés à 14h10 (18h10 GMT) à la Maison Blanche pour une nouvelle séance de négociations de 90 minutes dont rien n'a filtré dans l'immédiat. Selon un responsable démocrate, une nouvelle réunion devait être convoquée à 15h45 (19h45 GMT) hier. "Je continue de pousser les responsables du Congrès à un accord le plus important possible", a assuré M. Obama, en allusion au plan de réduction du déficit de 4.000 milliards cumulés sur dix ans dont il s'est fait l'avocat.

La dette atteint actuellement 14.294 milliards de dollars et continue à gonfler au rythme du déficit budgétaire, qui doit s'afficher cette année à 1.600 milliards.

Pour renverser la tendance, M. Obama veut une "approche équilibrée" : des coupes dans les dépenses publiques mais aussi la fin des cadeaux fiscaux pour les plus aisés, hérités de l'ère de son prédécesseur républicain George W. Bush.

Les républicains, et en premier lieu le président de la Chambre, John Boehner, refusent de laisser expirer ces exemptions d'impôts et estiment que les déficits doivent être réduits uniquement en taillant dans les dépenses. "Les Américains savent que les hausses d'impôts détruisent des emplois, et la dernière chose que nous devrions faire maintenant, avec un chômage à 9,2%, serait de lancer de nouvelles mesures gouvernementales qui détruiraient des emplois", a répété M. Boehner peu avant de se rendre à la Maison Blanche le 11 juillet. Le chef républicain a par ailleurs déploré que les démocrates "ne soient pas assez sérieux sur une réforme fondamentale des dépenses obligatoires", soit les grands budgets sociaux.

Le numéro deux des démocrates à la Chambre, Steny Hoyer, a de son côté affirmé avoir dit lors de la réunion du 11 juillet que "les démocrates ne voteront pas pour un plan sans recettes" fiscales supplémentaires.

Le président Obama a averti que toutes les parties devraient accepter des concessions. "Je ne vois pas le chemin vers un accord s'ils (les républicains) n'évoluent pas (...) ils vont avoir à faire des compromis, tout comme les démocrates vont devoir faire des compromis, tout comme je me montre moi-même disposé à des compromis", a-t-il déclaré.

AFP/VNA/CVN

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