La FNAC alourdit sa perte semestrielle, mais les ventes repassent en France

La FNAC a alourdi sa perte nette au premier semestre, à 37 millions d'euros, contre 31 millions un an plus tôt, mais le distributeur de produits culturels et techniques commence à stabiliser ses ventes, repassées dans le vert en France au deuxième trimestre.

Pour la première fois depuis trois ans, les ventes de la FNAC ressortent positives. Photo : AFP/VNA/CVN

Entre avril et juin, le chiffre d'affaires reste négatif en publié (-1,1%), pénalisé par les changes, mais il ressort quasi stable en organique

(-0,3%), selon un communiqué diffusé mercredi 30 juillet.

Il poursuit ainsi son "amélioration séquentielle", puisque les ventes reculaient de 1,5% au premier trimestre 2014 et 3,1% sur la fin de l'année 2013, a souligné le directeur financier du groupe, Matthieu Malige, lors d'un point téléphonique.

Sur le semestre, le chiffre d'affaires s'établit à 1,639 milliard d'euros, en baisse de 1,8% en publié et de 0,8% en comparable. À titre de comparaison, lors du premier semestre 2013, les ventes du groupe reculaient de 5,8%.

Le deuxième trimestre 2014 a également été marqué par le retour au vert en France. Pour la première fois depuis trois ans, les ventes ressortent positives, aussi bien en publié ("0,1%) qu'en organique ("0,8%). Elles étaient encore en recul de 1,4% sur les trois premiers mois de 2014.

"C'est satisfaisant, mais nous restons prudents" pour la suite, dans la mesure où le groupe opère sur des marchés qui restent négatifs et dans un contexte de consommation atone, a commenté M. Malige.

La perte opérationnelle courante atteint 19,7 millions d'euros sur le semestre, un mauvais chiffre relativisé par "la forte saisonnalité de notre activité", qui se concentre essentiellement sur la deuxième partie de l'année, a expliqué le directeur financier.

Cela s'explique également par d'"importants investissements commerciaux" réalisés sur la période, à l'occasion du déploiement de l'offre de téléphonie mobile, a-t-il ajouté.

Ces derniers, combinés à un "effet mix produits défavorables" - les produits techniques fonctionnent mieux à la FNAC que les produits éditoriaux, mais ont une marge plus faible - et à une forte pression promotionnelle, sont venus compresser le taux de marge brute, qui passe à 29,8% contre 30,4% l'an dernier.

Prudence pour l'année

Mais parallèlement, le "beau succès" de l'offre de téléphonie, lancée en février, qui vient s'ajouter à ceux de la papeterie et des objets connectés, est aussi venue soutenir les ventes dans l'Hexagone, fait valoir le groupe.

Alexandre Bompard, le PDG de la FNAC, durant la présentation des résultats du groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR). Photo : AFP/VNA/CVN

La FNAC a enclenché depuis 2012 une stratégie de diversification des produits qu'elle commercialise, pour pallier le recul des ventes sur ses marchés traditionnels (disques, vidéos...) concurrencés par internet, la dématérialisation croissante et le piratage, et trouver ainsi de nouveaux relais de croissance.

Ces nouvelles catégories représentent désormais 10% du chiffre d'affaires total, et viennent ainsi en partie compenser le repli sur les marchés traditionnels (livres, disques, DVD).

Dans ce contexte "difficile", la FNAC a malgré tout continué à gagner des parts de marchés, aussi bien en produits techniques qu'éditoriaux, a indiqué M. Malige.

L'activité a également été soutenue par la progression des ventes omnicanales (commandes sur internet, retrait en magasin) qui représentent désormais 31% du chiffre d'affaires internet du groupe en France et dans la péninsule ibérique.

Enfin, le semestre a également été marqués par une amélioration de 19 millions d'euros de la trésorerie opérationnelle du groupe.

"Les résultats enregistrés au premier semestre confirment la progression générale de l'entreprise dans des marchés fortement promotionnels et toujours en décroissance (...) illustrant me redressement de la FNAC et la solidité de son modèle financier", a affirmé Alexandre Bompard, le PDG de l'enseigne, cité dans le communiqué.

Pour la fin d'année, le groupe reste "prudent", tablant sur des conditions de marché "inchangées et donc compliquées", selon M. Malige.

La FNAC ambitionne cependant de continuer à gagner des parts de marché, notamment en France, et compte poursuivre sa "dynamique commerciale offensive" et son expansion, principalement par le biais de franchises aussi bien en France qu'à l'international.

AFP/VNA/CVN

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