Les marchés financiers restent stables face au crash en Ukraine

Les marchés financiers se reprenaient le 18 juillet et observaient avec calme les derniers développements autour du crash d'un avion de ligne malaisien en Ukraine, probablement abattu par un missile.

Les places européennes ont achevé la journée dans la stabilité, l'Eurostoxx 50 progressant de 0,20%, tandis que la Bourse de New York gagnait du terrain en fin d'après-midi du 18 juillet.
En Europe, la Bourse de Londres a fini en hausse de 0,17% et celle de Paris a gagné 0,44%.
En revanche, la Bourse de Francfort, plus sensible aux risques de dégradations des relations entre Russes et Occidentaux, a perdu 0,35%.

Cours des actions de la Malaysia Airlines à la Bourse de Kuala Lumpur, le 18 juillet 2014, au lendemain du crash de l'avion en Ukraine.

Le crash du Boeing de la Malaysia Airlines, dans une zone où s'affrontent forces gouvernementales ukrainiennes et séparatistes prorusses, "pourrait avoir un impact négatif sur le climat des affaires et la consommation en Europe, le centre du continent étant plus exposé que sa périphérie", remarque Holger Schmieding, chef économiste de Berenberg.
Sur les autres places d'Europe, la Bourse de Milan a gagné 0,65%. La Bourse suisse a, elle, perdu 0,43%, tandis que celle de Madrid a reculé de 0,15% et que celle de Lisbonne, toujours préoccupée par les incertitudes sur le secteur bancaire portugais, a abandonné 0,80%.
Aux alentours de 16H00 GMT à New York, le Dow Jones progressait de 0,56% et le Nasdaq de 1,11%.
L'annonce de la destruction au sol du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, juste avant la fermeture des places européennes jeudi, avait fait décrocher nettement les indices en Europe, avant que l'onde de choc ne se propage à Wall Street, puis aux marchés asiatiques dans la nuit.
"Le marché a été hésitant toute la semaine et a connu une fin de semaine encore plus compliquée quand les facteurs géopolitiques ont repris le dessus", aussi bien en Irak où les Kurdes irakiens se sont emparés de champs de pétrole, qu'à Gaza, où Israël mène une opération terrestre, qu'en Ukraine avec le crash de l'avion malaisien, a observé Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
Au sujet du crash de l'avion, qui transportait 298 personnes au-dessus d'une zone où s'affrontent forces gouvernementales et séparatistes prorusses, les investisseurs européens ont surtout essayé le 18 juillet de démêler le vrai du faux, après une première onde de choc qui s'est propagée jeudi soir et vendredi matin jusqu'en Asie.
"L'incertitude reste grande tant que la responsabilité du crash aérien en Ukraine n'est pas avérée", ont relevé aux États-Unis les experts de Charles Schwab.
Le président américain Barack Obama a notamment affirmé en fin d'après-midi du 18 juillet que l'avion avait été abattu par un missile tiré d'une zone tenue par les séparatistes.
Commentant le marché américain, Patrick O'Hare, de Briefing.com, estimait que la place tentait de panser ses plaies à l'orée du week-end "après l'une des séances les plus frénétiques, du point de vue des gros titres, que nous ayons eue depuis longtemps".
La Bourse de Moscou a, elle, enregistré un repli marqué, l'indice Micex, libellé en roubles, cédant 1,30% et le RTS, en dollars 1,75%.
L'annonce du crash est venue s'ajouter aux nouvelles sanctions décidées le soir du 16 juillet par les États-Unis et l'Union européenne contre la Russie pour son rôle dans la crise ukrainienne.
Les marchés asiatiques, dans le sillage de la Bourse de New York qui a plongé jeudi (-0,94% pour le Dow Jones et -1,18% pour l'indice élargi S&P 500), ont aussi plus nettement accusé le coup qu'en Europe et aux États-Unis, la Bourse de Tokyo notamment perdant 1,01%.
Sur le marché de la dette, traditionnel refuge, les taux d'emprunt à 10 ans des principaux pays de la zone euro se stabilisaient aussi, mais la France a néanmoins inscrit un nouveau record dans la foulée de l'importante détente enregistrée la veille.
Sur le marché des changes, la monnaie européenne s'affaissait très légèrement face au billet vert, à 1,3515 dollar pour un euro vers 16h00 GMT, dans un marché peu volatil et prudent face à la situation ukrainienne.

AFP/VNA/CVN

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