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Au Soudan du Sud, la FAO a distribué des kits de pêche aux communautés locales. |
La Résolution a été saluée par M.Graziano da Silva pour avoir souligné "la nécessité de protéger la production alimentaire et les moyens d'existence ruraux", et ce, même dans des conditions de violence extrême et d'instabilité. Il a précisé que la FAO accueille avec grande satisfaction cette déclaration sans précédente du Conseil de sécurité qui reconnaît explicitement l'impact des conflits armés sur la faim, avec notamment les déplacements massifs de populations qui laissent derrière elles des terres arables, des champs de pâturage, des zones de pêche, mais aussi la destruction des stocks alimentaires, des biens agricoles et la perturbation des marchés alimentaires.
Des chiffres récents démontrent qu'après presqu'une décennie de déclin, le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a commencé à augmenter avec 815 millions de personnes souffrant de sous-alimentation chronique en 2016. En 2017, près de 124 millions de personnes (108 millions en 2016) avaient besoin d'aide pour protéger leurs moyens d'existence et leur vie et éviter ainsi de sombrer dans une situation de famine.
"Les conflits sont les principaux facteurs expliquant ce revirement de situation", a précisé M. Graziano da Silva, soulignant que près de 60% des personnes souffrant de la faim vivaient dans des pays affectés par des conflits.
À travers cette Résolution, le Conseil de Sécurité envoie un message clair à toutes les parties impliquées dans des conflits armés, rappelant à ces derniers leur devoir de protection des civils et de leurs moyens de produire ou d'accéder à de la nourriture tels que les fermes, les marchés, les systèmes d'eau et les modes de transport. "Cette Résolution encourage également les parties du conflit à ne pas menacer la survie des populations civiles en les privant de leurs cultures, de leur bétail ou d'autres biens essentiels", a dit M.Graziano da Silva.
Il a indiqué que l'agriculture et les systèmes alimentaires sont fortementaffectés par les conflits et l'instabilité mais réussissent à rester particulièrement résistants ajoutant que lorsque ces systèmes sont perdus, en revanche, il est presque impossible de les rebâtir "la FAO et ses partenaires, y compris les autres agences des Nations unies, travaillent à garantir une certaine sécurité alimentaire et à protéger les moyens d'existence en situation de conflit. Ces interventions, notamment celles liées à la gestion des ressources naturelles et à la protection sociale, contribuent à maintenir la paix", a-t-il souligné.
Depuis 2016, la FAO et le Programme alimentaire mondial produisent régulièrement des briefings semestriels destinés au Conseil de sécurité et portant sur la sécurité alimentaire des pays dont ils assurent officiellement le suivi.
APS/VNA/CVN