>>Macron réclame aux patrons de la high-tech des engagements pour le bien commun
>>Le patron de Facebook présente ses excuses aux Européens sans convaincre
Dans l'Union européenne, la protection des données personnelles des internautes est désormais renforcée. |
Le "Règlement général sur la protection des données" (RGPD) prévoit des droits renforcés pour les internautes et des sanctions inédites en cas d'abus, dans un contexte marqué par le scandale planétaire qui a impliqué le réseau social américain dirigé par Mark Zuckerberg.
L'avalanche de messages priant les utilisateurs d'accepter de nouvelles conditions d'utilisation pour les Twitter, Google ou autres sites de commerce et organismes divers est le premier effet visible de la nouvelle donne, à laquelle les Européens espèrent donner une portée mondiale.
Les citoyens sont aujourd'hui "comme nus dans un aquarium", mais "grâce aux nouvelles règles, les Européens reprendront le contrôle de leurs données", a plaidé la commissaire européenne à la Justice Vera Jourova, défendant le tour de vis du RGPD.
Cette législation impose à toute entreprise, sur internet ou non, de demander un "consentement explicite et positif" pour utiliser des données personnelles collectées ou traitées dans l'UE. Elle donne aussi aux citoyens le "droit de savoir" quand leurs données sont piratées, comme lors de la fuite massive subie par la société Uber en 2016.
Les abus seront sévèrement punis: les entreprises, capables de transformer ces données en or en les exploitant pour du ciblage publicitaire par exemple, s'exposeront à des sanctions pouvant atteindre jusqu'à 20 millions d'euros ou 4% du chiffre d'affaires annuel mondial, si elles ne respectent pas les nouvelles règles.
"Maintenant que ces nouvelles règles sont en place, les autorités de protection des données vont surveiller leur application à travers l'UE", a prévenu vendredi 25 mai un porte-parole de la Commission européenne.