"Je suis à peu près certaine" que les prévisions de croissance que faisait le FMI en septembre pour l'économie mondiale (4%) "seront révisées à la baisse" en janvier prochain, a-t-elle déclaré dans un discours devant l'Assemblée nationale du Niger. "Ces nuages qui s'amoncellent, à l'horizon européen notamment, entraînent des perspectives baissières", a-t-elle expliqué.
"La menace immédiate est simple : elle est celle d'un engrenage pernicieux, une espèce ce cercle vicieux marqué par une détérioration de la confiance, une aggravation de l'instabilité des marchés financiers et l'accumulation de dettes publiques qui sont bien souvent insoutenables (...) : ces menaces sont autant de facteurs qui concourent à un affaiblissement inexorable de la croissance", a-t-elle souligné. Les pays avancés de la zone euro "sont au centre de la crise, ils se trouveront et devront se trouver au centre de la solution", a-t-elle jugé, appelant de ses vœux "non seulement le rétablissement de la confiance, non seulement les politiques d'ajustement budgétaire" mais "des perspectives de croissance" et de baisse du chômage.
"Si rien n'était fait, la crise de confiance (...) et cette espèce de spirale de doute se poursuivrait, s'aggraverait dans tous les pays (...), tous les pays des économies mondiales en subiraient les conséquences sans aucune exception", a averti Mme Lagarde.
La directrice du FMI, arrivée mardi soir au Niger, a rencontré le 21 décembre matin le président Mahamadou Issoufou et a achevé sa visite hier.
AFP/VNA/CVN