>>La Croix-Rouge met en garde contre le risque de famine
Des volontaires de la Croix-Rouge française collectent le 20 août des fournitures scolaires à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). |
"On se base sur les listes scolaires", explique Danièle Chastanet, bénévole depuis 35 ans, qui recueillait le 20 août crayons, gommes et surligneurs dans un magasin Cultura à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), prenant de l'avance sur la collecte nationale baptisée "Banque scolaire" qui débutera le 26 août.
Pendant huit jours, des bénévoles de la Croix-rouge recueilleront les dons dans 66 magasins de l'enseigne, suggérant aux clients quelques outils exigés par les établissements scolaires : taille-crayon, pinceaux, trousse... "Les agendas, on a plus de mal à en avoir, c'est plus cher", confie Jacques, un autre bénévole.
Sabrina Coelho, 35 ans, a donné quelques rouleaux de scotch et tubes de colle. "J'achète pour mes enfants, c'est normal d'être solidaire. En tant que parent, on est sensibilisé au coût que ça représente". Cette mère de deux enfants trouve d'ailleurs "excessives" les dépenses liées à la rentrée.
Selon le baromètre annuel de l'association Familles de France, le montant moyen des dépenses pour un panier de 45 articles scolaires s'élève cette année à 190,42 euros, en progression de 0,7% par rapport à la rentrée 2014. Si le prix des articles de sport a baissé, celui des fournitures scolaires est en hausse, indique ce baromètre.
L'allocation de rentrée scolaire (ARS), comprise entre 362,63 euros et 395,90 euros selon l'âge de l'enfant, est versée aux familles aux ressources les plus faibles. Mais parmi les personnes suivies par les bénévoles de la Croix-Rouge de Gennevilliers, "beaucoup sont en attente de régularisation et n'ont pas le droit à cette allocation", explique la bénévole. C'est "surtout pour eux" qu'elle se mobilise.
L'an dernier, 23 tonnes de matériel scolaire ont été récoltées et redistribuées.