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COP 21
Hollande fait monter la pression, évoquant une "catastrophe" en cas d'échec

À trois mois de la conférence mondiale de Paris sur le climat, François Hollande a fait monter la pression le 20 août en affirmant qu’un échec serait "une catastrophe" pour la planète et en insistant sur la nécessité d'aider financièrement les pays émergents ou en développement.

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"S'il y a un accord sur le climat, ça ne sera pas simplement un accord sur des règles, sur des mécanismes, ce sera aussi un accord sur des financements", a affirmé le président de la République à l'issue d'une visite de l'Institut national de l'énergie solaire au Bourget-du-Lac (Savoie).

Il a souligné que "beaucoup de pays émergents ou vulnérables ont demandé, à juste raison, que leur transition énergétique puisse être accompagnée financièrement".

Le président François Hollande (1er plan, 2e à gauche) et la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal (3e à droite), le 20 août lors d'une visite de l'Institut national de l'énergie solaire au Bourget-du-Lac.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Si nous avons un accord, et même si nous n'en avions pas, ce qui serait une catastrophe, l'enjeu c'est d'être capable de proposer à beaucoup de pays qui vont s'engager dans la transition énergétique, des solutions", a insisté François Hollande.

L'un des sujets épineux au menu de la COP 21 (30 novembre - 11 décembre), censée accoucher du premier accord universel contre le réchauffement climatique, est le partage des efforts entre pays développés, émetteurs historiques des gaz à effet de serre (GES) et pays en développement et émergents.

L'appel de François Hollande intervient à quelques jours d'une nouvelle session de négociations sur le climat du 31 août au 4 septembre à Bonn, en Allemagne. Les négociations portent notamment sur les moyens de contenir le réchauffement sous les 2° par rapport à l'ère préindutrielle. Les représentants des 196 parties (195 pays + l'Union européenne) à la convention de l'Onu pour le climat n'ont pour l'instant que toiletté le texte, particulièrement dense, sans trancher sur le fond.

"Une chance pour la croissance"

Une précédente session de discussions dans la cité rhénane en juin s'est terminée sur une note "optimiste" selon François Hollande, avec la promesse d'un avant-projet de texte pour la conférence de Paris.

"Nous avons entraîné l'Europe. La complémentarité avec l'Allemagne a été essentielle. Avec Angela Merkel, nous avons fait en sorte que les objectifs qui ont été posés par l'Union européenne puissent préparer le succès de la conférence", a dit le chef de l’État.

La France doit "être exemplaire pour être capable de convaincre tous les pays de signer un accord", a ajouté M. Hollande en annonçant le doublement à 800 mégawatts d'un appel d'offres du gouvernement dans le domaine de l'énergie solaire.

L'une des principales revendications des pays en développement concerne la façon dont les pays industrialisés comptent verser les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020, afin de financer leur basculement vers des énergies propres.

"C'est l'affaire du Fonds vert (pour le climat), c'est l'affaire des fonds privés comme publics, des banques de développement qui doivent se mobiliser", a déclaré François Hollande, pour qui un accord à Paris "ne doit pas être regardé comme une contrainte mais comme une chance pour la croissance et pour l'emploi".

La COP 21 devra aussi se pencher sur la question sensible des "pertes et dommages" liés aux impacts inévitables du changement climatique, qui sont réclamés par les États les plus vulnérables comme les petites îles, menacées de submersion.

Un accord à la conférence de Paris est aussi lié aux engagements nationaux en matière de réduction des gaz à effet de serre. Près d'une soixantaine de pays ont rendu publiques leurs contributions, qui, selon les premiers calculs des spécialistes, auront du mal à ramener le monde sur la voie des 2°C.

AFP/VNA/CVN

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