"Le rebond actuel sur les marchés financiers et les marchés des matières premières pourrait être un rebond temporaire", a averti le secrétaire général de la CNUCED, M. Supachai Panitchpakdi.
À en croire le rapport annuel de la CNUCED sur le commerce et le développement 2009, la crise est loin d'être finie. "Sa gravité et son ampleur sont sans précédent et aucun pays n'est épargné", prévient l'organisme onusien en estimant que le PIB mondial devrait chuter cette année de plus de 2,5%.
Le PIB des pays développés se contractera en 2009 de 4% et celui des pays en transition de 6%. Quant aux pays en voie de développement, leur croissance devrait tomber de 5,4% en 2008 à 1,3% cette année.
Parmi les régions en développement les plus touchées figurent l'Amérique latine, où le PIB chutera probablement d'environ 2% en 2009. Contrairement à l'Asie de l'Ouest où le PIB devrait reculer, l'Asie de l'Est et du Sud devraient afficher une croissance de 3 à 4% cette année.
Quant à la consommation, elle est également en berne, en raison de la montée du chômage dans la grande majorité des pays.
Un espoir tout de même : "Le rebond de l'économie chinoise, au deuxième trimestre de 2009, démontre l'efficacité des mesures de relance par le déficit budgétaire lorsqu'elles sont appliquées rapidement et avec détermination", relève le rapport.
Quant aux pays en voie de développement, en particulier les pays africains, la CNUCED leur recommande de s'engouffrer dans le filon de "l'industrie verte". "S'adapter au changement climatique peut être vu comme une source de revenus", souligne le responsable de la division Macroéconomie et Politiques de développement à la CNUCED, Detlef Kotte.
AFP/VNA/CVN